POLY

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Il s’agit parait-il de la plus noble conquête de l’homme... Non, je ne parle pas de ces merveilleuses trottinettes électriques nous permettant d’aller acheter notre baguette (éloignée il est vrai d’au moins 157 mètres de chez nous) mais du cheval ! Oui on peut le considérer aussi comme un moyen de locomotion mais c’est avant tout un animal beau, intelligent et capable d’’exprimer ses sentiments à qui veut bien les voir...

La petite Cécile ne demande que ça : tout juste arrivée de Paris avec sa maman divorcée dans un village du Midi, la fillette a du mal à se faire des amis. La rencontre avec un petit cheval de cirque, maltraité par son propriétaire, va bouleverser leur vie à tous les deux...

Nicolas Vanier signe une nouvelle fois un film familial et animalier dont il a le secret. Vous allez y croiser Julie Gayet, François Cluzet, Patrick Timsit et la petite Elisa de Lambert, formidable de fraîcheur et de naturel...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BELLE ET SEBASTIEN (On dit "posséder" un animal et pourtant, ces compagnons de vie sont bien plus que cela : cheval ou chien, Nicolas Vanier leur rend hommage et les met en vedette...) ou encore DE L'EAU POUR LES ELEPHANTS (Le quotidien des animaux de cirque est souvent fort différent de la légèreté des spectacles où ils se produisent. Ces deux films en montrent les coulisses peu reluisantes...).

Sorti le 21 octobre 2020, quelques jours avant le 2e confinement, le film Poly a tout de même attiré plus de 550 000 spectateurs dans les salles, avant d’en être brutalement retiré... Nouvelle preuve du succès de Nicolas Vanier dont les histoires, au fil des années, ont su attirer et surtout fidéliser un public familial, amateur de belles images et de grands sentiments. Notez d’ailleurs que Poly est la 2e adaptation par le cinéaste d’une œuvre de Cécile Aubry. La première était Belle et Sébastien (à l’origine un roman puis une série télévisée avant de basculer sur le grand écran) et elle avait connu un triomphe public développé en 3 films entre 2013 et 2017, réunissant 5 millions ½ de spectateurs...

Pour Nicolas Vanier, c’est surtout la confirmation par les années d’un pari entamé sur un grand scepticisme général de la part de l’industrie du divertissement : on lui prédisait l’échec quand il a lancé l’idée d’une relecture filmée de ces aventures enfantines et animalière, jugée naïves et ringardes par nombre de producteurs. Le cinéaste-écrivain-aventurier a d’abord été fasciné par le Grand Nord, montant plusieurs expéditions au Québec, en Alaska, en Mongolie ou en Sibérie. De ces voyages sont nés des livres puis des films, d’abord sous la forme documentaire, avant de prendre celle de la fiction avec L’enfant des neiges en 1995. Premier très gros succès en 2004 avec Le dernier trappeur, suivi par Loup quatre ans plus tard... Belle et Sébastien changera définitivement le regard porté par le métier sur Vanier et, par ricochet, ses propres ambitions cinématographiques.

Quand je n'étais pas grand, une aimable jument alezane, baptisée Coquette par mon grand-père Nicolas, m'avait pris en affection. Celui-ci, alsacien depuis toujours, ne parlait que l'allemand et le dialecte qui en émanait, mais il aimait glaner de temps à autre un mot du français, ...

J’avais parlé il y a quelques temps du roman du même nom de Nicolas Vanier (critique ici) qui reprenait ici l’histoire de la série des années 60. J’avais donc hâte de découvrir ce film et surtout de le montrer à mon fils. Comme il fait du poney et que c’est un film ...