STAND BY ME

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Chercher un macchabée… Voilà une étrange occupation pour quatre jeunes garçons oisifs dans l’Amérique rurale des années 50. Cette quête d’un cadavre dans la forêt va leur faire tout découvrir : la peur, la mort, le courage et la solidarité.

Une expérience qui ne s’oublie pas et qui va les aiguiller vers leur vie d’adulte. Nous non plus, on n’oubliera plus ces quatre garçons aux tempéraments si différents et complémentaires dont l’un est incarné par le regretté River Phoenix, superbe étoile filante d’Hollywood, disparu à 23 ans. Pour ce superbe film initiatique adapté d’un roman de Stephen King, Rob Reiner a vraiment su convoquer les fantômes de l’enfance, et donner des couleurs vibrantes de nostalgie à l’Amérique d’antan.

Avec ses nuits à la belle étoile et ses peurs enfantines, on pense à une Nuit du chasseur mâtinée de Tom Saywer mais aussi de soul et de r’n’b’ avec sa bande originale épatante. Suivez donc la ligne du chemin de fer avec eux, faites attention aux coyottes et aux sangsues, et cette épopée adolescente vous donnera la plus douce des fièvres.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES GÉANTS DE BOULI LANNERS (Un beau road-movie naturaliste sur des gamins perdus, mais résistants, dans le monde violent des adultes, avec des paysages où la campagne belge a des airs d'Amérique sauvage) ou encore SUMMER TIME DE MATTHEW GORDON (Superbe portrait d'un garçon presque sans famille qui fait tout pour s'en sortir dans un patelin du Mississippi. Une chronique adolescente vraiment lumineuse.).

Sous prétexte qu’il préfère qu’on soit fidèle à ses romans et, on le cite, qu’« un mauvais film peut ruiner un livre », Stephen King, le roi du fantastique en librairie, préfère les réalisateurs qui n’apportent pas trop leur touche personnelle quand ils adaptent ses livres au cinéma. En gros, les réalisateurs trop intimidés par son œuvre !!!

Mais à part Frank Darabont qui n’a rien inventé pour La ligne verte, après avoir, pourtant, réussi une adaptation élégante des Evadés, tous les cinéastes ont voulu mettre l’univers d’une richesse inouïe du grand Stephen à leur propre sauce. Et pas n’importe quels cinéastes : John Carpenter, Brian de Palma, David Cronenberg… Christine, Carrie, Dead Zone : trois grands films. Mais le seul à avoir réussi l’impossible - faire des films personnels et recevoir à chaque fois la bénédiction du maître quant au résultat - reste Rob Reiner qui a su parfaitement faire transpirer l’angoisse de l’écrivain à succès dans Misery, et a donné de si belles couleurs mélancoliques à nos cauchemars d’enfants et nos rêves de prouesses adolescentes dans Stand by me, adapté du roman de King Le corps. Et Shining de Kubrick ?

Au moment de la sortie en 1980, contre le reste du monde qui considéra le film comme un chef-d’œuvre, King déclara qu’il le détestait et le compara à «une voiture superbe, mais dépourvue de moteur» ! Difficile pour un génie d’être adapté par un autre…

Musique : http://www.youtube.com/watch?v=Vbg7YoXiKn0 Oui je sais, c'était facile, mais j'adore cette chanson. Stand By Me, c'est tout à fait le genre de film qu'il ne faut pas regarder si l'on est dépressif. De toute façon si on est dépressif, rien de mieux qu'un bon Monty ...

En adaptant le livre Stand by Me de Stephen King, Rob Reiner nous emmène dans l'Oregon durant l'été 1959 pour y suivre quatre garçons d'une douzaine d'années qui partent à la recherche du corps d'un enfant de leur âge qui n'a pas encore été découvert par la police. C'est ...

Stand By Me est un film à part dans le monde du cinéma. Déjà parce qu'il vient du bouquin de Stephen King et qu'il n'a rien de fantastique. Stephen King a tout simplement repris ses souvenirs d'enfance. Stand By Me est un film qui traite donc de l'enfance, de l'innocence. Point ...