STORIES WE TELL

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Présenté dans d’innombrables festivals, dont Venise, Sundance et Toronto – où il remporta le prix du meilleur film canadien de l’année 2013 –, Stories We Tell sortit discrètement en France en mars 2013. Il s’agit du troisième long métrage – et en même temps du premier documentaire – de la cinéaste et comédienne Sarah Polley, l’aventureuse fillette des Aventures du baron de Munchausen, de Terry Gilliam, en 1988.

Vingt ans plus tard, en 2008, elle entreprend de faire un film sur la façon dont l’histoire d’une famille est vécue et mémorisée différemment par chacun de ses membres. En travaillant sur sa propre famille, la jeune femme découvrit un secret ; un secret bien gardé, qui va bouleverser son existence.

Fille de Diane Polley, comédienne canadienne morte d’un cancer deux jours après son onzième anniversaire, Sarah Polley fut élevé par son père, le comédien Michael Polley, entouré de ses frères et sœurs, plus âgés qu'elle. La suite de l’histoire ? La voici...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PARDONNEZ-MOI (2006) (Caméra au poing, entre documentaire et fiction, la comédienne Maïwenn enquête sur son étonnante famille.) ou encore TEL PÈRE, TEL FILS (2013) (Dans ces deux familles japonaises on croyait, également, tout savoir les uns des autres. Jusqu’au jour où...).

"Ceci n’est pas un documentaire" affirmait l’affiche de Stories We Tell, film de nationalité canadienne, comme Sarah Polley. Celle-ci avait fait ses débuts d’actrice à six ans ; on l’avait remarquée trois ans plus tard chez Terry Gilliam, aux côtés du cocasse baron de Munchausen, puis retrouvée, adolescente tourmentée, dans De beaux lendemains, de son compatriote d’adoption, Atom Egoyan. Depuis, elle avait participé à des productions aussi différentes que Ma vie sans moi, de l’Espagnole Isabel Coixet, l'Armée des morts, de l’Américain Zack Snyder, ou Don't Come Knocking, de l’Allemand Wim Wenders.

C’est en 1999 qu’elle entama sa nouvelle carrière de réalisatrice, avec une série de courts métrages puis deux longs métrages : Loin d’elle (en 2006), avec Julie Christie, et Take This Waltz (en 2011), avec Michelle Williams, future Marilyn Monroe dans My Week with Marilyn de Simon Curtis. Malgré ces deux premières expériences, l’originalité de Stories We Tell la poussa à participer aux ateliers que le "Canadian Film Center" consacrait spécifiquement à l’écriture et à la réalisation de documentaires. Parmi les intervenants, elle allait retrouver Wim Wenders, qui l’aida à mener à bien son projet et dont le nom apparaît, d’ailleurs, en bonne place dans les remerciements. Si, comme ses enfants et les nombreux témoins de l’époque, Michael Polley apparaît dans le film dans son propre rôle, c’est la comédienne et chanteuse canadienne Rebecca Jenkins, qui prête ses traits à Diane, la défunte mère de Sarah. Très présente à la télévision, Rebecca Jenkins avait été, en 1992, l’assistante du politicien sans scrupule incarné par Tim Robbins dans Bob Roberts, le premier long métrage de Tim Robbins, lui-même.

L’atypique tournage de Stories We Tell dura cinq ans ; cinq années entrecoupées de longs séjours dans la salle de montage. De nombreuses scènes furent tournées en super 8, un format amateur, évoquant à coup sûr, les années 1970-1980, pas encore complètement envahies par la vidéo. Comme l’écrira Adrien Gombeaud dans les Echos : "Stories We Tell" témoigne d’une pellicule oubliée. Avant l’image vidéo, les familles se filmaient en super-huit. Leurs souvenirs n’avaient pas de son." Il ajoutait : "Dans un nouveau siècle irradié de netteté numérique, Stories We Tell ranime cette poésie tremblante [...]. Le léger flou du super 8 reprodui[sant] la matière incertaine de la mémoire."

Des secrets de famille, cela n’a rien que de banal. Et si cette vérité rend d’emblée universel le sujet abordé par Sarah Polley dans STORIES WE TELL, l’approche envisagée est brillante : femme de cinéma, elle a conscience de la subjectivité du regard dicté par le ...

En replongeant dans l'histoire de sa famille - son histoire - l'actrice et réalisatrice Sarah Polley signe un documentaire extrêmement poignant. Le contenu est effectivement infiniment personnel et d'une sincérité sans fausse pudeur, mais jamais le spectateur ne se sent voyeur. ...

La comédienne / cinéaste Sarah Polley semble avoir décidé de me faire payer le fait de n'avoir pas accroché plus que ça à son premier essai en tant que réalisatrice en me surprenant un peu plus à chaque nouvelle tentative, ce qui est le cas ici après la belle surprise ...