SWORD OF VENGEANCE

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Nous sommes au XIe siècle, en Angleterre. Après avoir remporté la bataille de Hastings, Guillaume Le Conquérant ordonne la persécution des Saxons. Ce peuple a quasiment disparu, massacré par des combattants normands sanguinaires. Mais un guerrier mystérieux rejoint les derniers rebelles et pourrait signer leur salut.

Si le film d’action médiéval a souvent eu la cote, le succès de Game of Thrones a créé des émules : Sword of Vengeance lorgne moins sur le fantastique, certes, mais avec son goût du sang et sa campagne cracra, le film est dans la digne lignée de la série HBO.

Bourré de scènes d’action impressionnantes, dopé aux ralentis élégiaques et aux costumes « d’époque » absolument bluffants, Sword of Vengeance est un gros film épique qui tache, mais je vous le demande : le cinéma a-t-il une obligation de finesse ? Non.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE ROI ARTHUR (Cette version "historique" de la légende arthurienne va chercher son inspiration du côté du péplum pour recréer un Moyen-âge brutal et héroïque.) ou encore SANJURO (Parce qu'on a toujours besoin de l'aide d'un guerrier solitaire pour combattre l’oppresseur. Un emploi de cow-boy japonais dans lequel Toshiro Mifune excelle.).

Sword of Vengeance, c’est 30 jours de tournage sur 4 lieux distincts en Serbie, Eldorado peu onéreux des productions ambitieuses. Mais si le film est anglais – il est produit par Vertigo Films –, la production a embauché, parmi l’équipe de 200 personnes, bon nombre de techniciens serbes dont la set designer Jelena Sopić, le costume designer Stefan Savković  ou encore la maquilleuse Marinela Spasenović. Le film est coproduit par Red Production qui participe tous les ans à 70 tournages étrangers en Serbie.

Sword of Vengeance est le premier long-métrage de Jim Weedon, réalisateur qui s’était jusque-là illustré dans le clip vidéo et la pub, domaine qui lui a permis de tourner en Serbie plusieurs fois. Pour le film, il s’est inspiré des films de samouraïs mais aussi des westerns spaghettis – notamment parce qu’il avait envie de travailler avec très peu de dialogues. Des influences auxquelles il a appliqué un style plutôt moderne et effectivement assez clippesque. Aussi, dès le début de la production, il a été décidé de désaturer les couleurs et de manier à l’image un camaïeu de bleu et de gris.

Dans le rôle d’Artus, vous aurez peut-être reconnu l’acteur français Gianni Giardinelli, une figure familière depuis le début des années 90 environ. Christian dans Génial, mes parents divorcent !, c’est lui. On l’a vu également dans Dans tes rêves, Cortex ou Coursier et dans les séries Premiers secours, Mafiosa ou Falco. Mais avec cet accent anglais irréprochable qu’il arbore dans Sword of Vengeance, les portes du cinéma international se sont ouvertes à lui.