THE DESCENDANTS

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A Honolulu, Matt King est un avocat chargé par sa famille de mettre en vente des terres familiales qui sont les dernières plages tropicales vierges des îles, héritées de ses ancêtres d’Hawaï. Peu avant sa femme Elizabeth est tombée dans le coma à la suite d’un accident de bateau. Il prend alors en charge ses deux filles qu’il avait quelque peu délaissées puis doit se confronter à l’amant de son épouse. Ainsi commence le film The Descendants réalisé en 2011 par Alexander Payne.

Le scénario du film est l’adaptation d’un roman du même nom de la romancière Kaui Hart Hemmings, adaptation écrite par Alexander Payne lui-même avec Nat Faxon et Jim Rash et qui reçut en 2012 l’Oscar du meilleur scénario adapté.  C’est la romancière qui dès l’écriture du livre s’amusa à imaginer que l’avocat Matt King pourrait être un jour incarné par George Clooney. L’ayant appris, Alexander Payne décida que seul cet acteur devait endosser le rôle.

Pour son cinquième film comme réalisateur Alexander Payne  continue d’explorer le thème de la crise existentielle, après Monsieur Schmidt en 2002, Sideways  en 2004 et Nebraska  en 2013 notamment. Comme la plupart des personnages masculins de ces films, l’avocat que joue George Clooney n’est ni un héros, ni un antihéros. Il n’est pas selon la formule d’Alexander Payne lui-même,  « l’homme qu’il aurait voulu être. » Mais il est temps de découvrir Honolulu…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver A SERIOUS MAN (Tout comme Payne, les frères Coen tracent le portrait d'un homme victime d'un véritable séisme dans sa vie familiale.) ou encore SOUS LE CIEL BLEU DE HAWAÏ (Chacun à sa manière, les deux films prenant Hawaï comme décor.).

C’est donc le récit d’une semaine folle auquel nous venons d’assister dans un Hawaï du quotidien et de la banalité, loin des spots de surf et autres lieux touristiques pour cartes postales.  Un lieu en phase avec l ‘itinéraire de ce père de famille défaillant et de ce mari trompé entre deux âges, totalement dépassé par le séisme qu’il affronte et la perte de contrôle de sa propre vie. Comme toujours, Alexander Payne est à son aise dans un univers tragi-comique qui est la marque de fabrique de ses films en général.

La famille fait partie des sujets de prédilection du réalisateur américain. Dans son premier film, Citizen Ruth en 1996 et qui est resté inédit en France, Laura Dern tient ainsi le rôle central d’une toxicomane, mère de quatre enfants dont elle ne s’occupe pas et qui, tombant de nouveau enceinte sans le vouloir, se retrouve malgré au centre d’un conflit entre opposants et partisans de l’avortement. Grand Prix du Jury au Festival de Sundance, il a inauguré la longue liste des récompenses décernées à chaque film de ce cinéaste qui n’en a réalisé que sept en plus de vingt ans.

Fort de ses récompenses, Alexander Payne a la réputation de tenir tête aux studios hollywoodiens. C’est ainsi qu’il a refusé que Tom Cruise tienne le rôle principal de son  deuxième film L’Arriviste réalisé en 1999. De la même manière, il refusa de se faire imposer George Clooney pour incarner l’un des deux protagonistes de Sideways, ce qui ne l’empêcha pas, comme on l’a vu, de faire appel à l’acteur sept ans plus tard.

Très nettement, The Descendants a fortement déplu à plusieurs catégories de spectateurs. D'abord aux amateurs d'originalité, et je les comprends. Effectivement, rien dans cette histoire familiale n'est foncièrement nouveau. Le personnage aisé tellement absorbé par son ...

Au premier abord, "The descendants" contient toutes les tares du faux cinéma indépendant. De la musique folk, une star en manque d'Oscar, un sujet grave traîté avec une certaine légèreté, des plans qui durent... Oui mais voilà, "The descendants" est écrit et réalisé ...

The Descendants, adapté du roman éponyme de Kaui Hart Hemmings, est le nouveau long-métrage d'Alexander Payne, connu pour son Sideways et son Monsieur Schmidt. Chose ne surprenant guère, l'œuvre correspond parfaitement à son réalisateur, qui tout comme avec Monsieur Schmidt ...