THE SALVATION

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Si je prononce le mot "western", par réflexe, vous l’associez immédiatement à John Ford, Howard Hawks dans sa version yankee ou à Sergio Leone si vous le préférez spaghetti. Mais, connaissiez-vous les aventures de cow-boys façon danoise ?  Et pourtant...

The salvation que vous allez maintenant regarder porte la griffe de Kristian Levring, l’un des plus farouches partisans du fameux "dogme", érigé en mode cinématographique par Lars von Trier et sa bande de copains cinéastes. En résulte une certaine âpreté naturaliste dans le traitement visuel du film mais aussi un respect pur et dur de la mythologie du genre.

Mads Mikkelsen y joue un colon danois, John, établi au Far-west, dont la femme et le fils tout juste arrivés d’Europe du Nord vont être assassinés dans des conditions épouvantables. Père et mari veuf inconsolable John va orchestrer sa sanglante vengeance avant de subir en retour celle des meurtriers de sa famille. Rude, brut et beau, The salvation est un hommage au western qui parvient aussi à en renouveler l’esprit...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MAD MAX (La vengeance sanglante d'un père de famille meurtri : dans le futur ou le passé, rien ni personne ne peut lui échapper...) ou encore LA VENGEANCE AUX DEUX VISAGES (Le thème de la vengeance s'adapte à tous les genres, à tous les décors et à toutes les situations : la preuve ici dans ces deux westerns...).

En quelques années et une dizaine de films, Mads Mikkelsen s’est taillé une place à part dans l’industrie du spectacle. Son physique de Viking surmonté d’un visage d’aigle taillé à la serpe a séduit dans ses lointaines contrées du Nord mais aussi à Hollywood et jusqu’en France.

Si l’on remonte les lignes de son CV, le premier coup d’éclat notable s’affiche en 1996 quand il endosse le rôle de Tonny dans Pusher signé Nicolas Winding Refn. Le futur réalisateur de Drive entame alors une trilogie qui va faire de lui une des valeurs sûres de la nouvelle génération de cinéastes, adeptes d’un esthétisme forcené et d’une violence totalement décomplexée ! Pour Mikkelsen, c’est un coup d’essai qui se transforme en coup de maître. Bon, d’accord, on peut oublier des nanars comme La nuit des vampires en 1998 ou quelques productions purement locales qui auront échappé à l’immense majorité de la population terrestres comme En kort en land ou Vild spor pour passer directement à Casino royale en 2006. Non seulement le film de Martin Campbell offre une seconde jeunesse à James Bond en lui prêtant les traits de Daniel Craig, mais en plus la franchise retrouve avec Mads Mikkelsen un de ces méchants d’anthologie qui ont fait sa légende. Il y interprète le Chiffre, trésorier de l’organisation criminelle le Spectre dont le physique à mi-chemin entre Marilyn Manson et Nosferatu a durablement marqué les esprits des fans de 007 !

Suivront d’autres moments de bravoure comme Le guerrier silencieux, épopée viking sanglante,  de nouveau devant la caméra de Nicolas Winding Refn en 2009, puis La chasse de Thomas Vinterberg présenté à Cannes en 2012 dans lequel il campe un éducateur de maternelle accusé de pédophilie ou encore Michael Kohlaas, fresque médiévale au thème assez voisin de The salvation, du Français Arnaud des Palières en 2013. Ce parcours sans réelle faute a valu à Mads Mikkelsen d’être engagé par le petit écran, (signe de réussite et de notoriété), pour jouer l’épouvantable Dr Lecter dans la série Hannibal...

Après la défaite du Danemark en 1864, Jon et son frère traversent l'Atlantique dans l'espoir d'une vie meilleure. Sept ans durant, ils luttent pour s'établir sur ces terres étrangères. Sept années que Jon a passées loin de sa femme Marie et de leur fils. Nous sommes ...

Un western danois, tourné en Afrique du Sud, avec Mads Mikkelsen en anti-héros torturé, en voilà une idée qu'elle est bonne. Bon, d'accord, toute idée de long-métrage ayant pour héros Mads Mikkelsen est une bonne idée en ce qui me concerne mais celle-là plus qu'une autre. En ...

L’oppressant prologue de The Salvation met en place plusieurs fausses pistes qui feront la singularité de ce petit western à l’éclat noir : d’abord, l’espoir de quitter, après une épreuve douloureuse, la noirceur vers le soulagement lumineux de la vengeance. Ensuite, ...