THINGS PEOPLE DO

en VOD

Things people do : si ce titre a été choisi pour diffuser le film dans certains pays, aux Etats-Unis cette production s’intitule After the Fall. Un titre qui rend immédiatement compte de l’idée de chute, de dégringolade au coeur de ce cette première réalisation de Saar Klein.

Auteur du scénario, Saar Klein qui a été monteur entre autres de La Mémoire dans la Peau est donc passé derrière la caméra pour raconter l’histoire d’un agent d’assurances qui se transforme en braqueur, presque malgré lui, après avoir perdu son boulot. Wes Bentley, vu notamment dans Hunger Games, campe ce père de famille d’une intégrité totale happé dans une spirale criminelle. Au cours de sa descente aux enfers, il se lie d’amitié avec un flic à la dérive, qui est incarné par Jason Isaacs, alias Lucius Malefoy dans la saga Harry Potter.

Klein a choisi de tourner au Nouveau Mexique, à la  limite du désert parce que dans cet espace où tout change en permanence, la nature et la civilisation se livrent une sorte de combat. Réflexion sur le rêve américain, ce film noir aux accents sociaux a obtenu le prix du quarantième anniversaire au festival de Deauville en 2014.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BRAQUEURS AMATEURS (Un cadre subitement mis au chômage devient braqueur) ou encore LA CADILLAC DE DOLAN (Wes Bentley y campe un prof d'histoire qui bascule dans la criminalité).

"Quand on fait une bêtise, on l’assume", dit à son fils le personnage de Bill joué par Wes Bentley au début de ce film. Cette phrase résume le déchirement moral du personnage tout au long de ce récit où le réalisateur a voulu interroger la place de la morale dans le monde moderne. Elément clef de la mise en scène de Saar Klein, la piscine reflète les épreuves subies par la conscience du protagoniste. Le bassin est présent dès le générique où il est associé au bonheur familial, mais il va se souiller et se dégrader peu à peu.

Le parcours de Bill n’est pas sans rappeler celui de Raskolnikov, le héros de Crime et châtiment. L’idée de départ du scénario est en fait venue à Saar Klein après une conversation autour du roman de Dostoïeveski qu’il a eue avec le réalisateur Terrence Malick alors qu’il montait son Nouveau Monde. Au générique final, Klein remercie d’ailleurs tout particulièrement Malick. Il faut dire que le cinéaste a su lui remonter le moral quand à un moment il s’est senti un peu perdu pendant le tournage et qu’il l’a appelé à l’aide. Malick l’a rassuré en lui expliquant que son sentiment d’isolement, de solitude n’avait rien d’étrange et que tout un chacun l’éprouve dès lors qu’il veut faire aboutir un projet auquel il tient très fort.

De cette première expérience de la mise en scène avec un modeste budget de film indépendant, Saar Klein retire quelques leçons. En termes très pratiques, il conseille de toujours terminer la scène en cours avant la pause déjeuner. Après le repas, les gens sont ramollis et s’il vous reste juste un plan à faire ça vous prendra deux heures… Le réalisateur a dû apprendre aussi à renoncer.  Il explique que chaque jour, il fallait se battre contre son propre ego sur le plateau et il a compris qu’à chaque décision on doit se demander ce qui est bon pour le film avant tout. Exemple : pour la scène du coyotte, après avoir tenu tête à la production qui lui refusait l’animal, il a fini par céder en apprenant que louer un coyote coûterait 10 000 dollars par jour : « OK on prendra un chien ». Et le chien s’est révélé parfait pour le rôle !

Quand une partition est connue, c'est l'interprétation du chef d'orchestre qui fait la différence. À ce récit de rupture et de chute, du rêve américain qui vacille, Saar Klein réserve un traitement pulsatif. Il s'agit aussi de morale, de mensonges et de réalité, de choix. ...

La lenteur est de mise, une photo somptueuse, des plans magnifique, une lumière exceptionnelle. Le cinéma américain prend son temps avec élégance, un BO haut de gamme souligne de belles images. On se sent parfois prisonnier d’un nouveau cinéma. Le Label « Chic » est ...

Premier long métrage en tant que réalisateur pour Saar Klein, monteur, entre autres, de Terrence Malick. Things people do (titre original : After the fall) est un premier film singulier. Il y règne une ambiance bien particulière. Sur une trame classique, un homme cache à sa ...