TICKET OUT

en VOD

Ticket Out réalisé par Doug Lodato qui avait auparavant mis en scène le film Best Shots, raconte comment une jeune mère sans défense se retrouve du mauvais côté de la loi après s'être enfuie de son mari violent, emmenant ses deux enfants avec elle. Elle devra obtenir l'aide d'un étranger travaillant pour une organisation secrète afin d'échapper aux multiples dangers qui la guettent.
Interprété par Ray Liotta, l’un des Affranchis de Martin Scorsese, dans le rôle de l’étranger en question, le film compte également dans sa distribution Alexandra Breckenridge, venue de l’univers des séries télévisées américaines, notamment Buffy contre les vampires ou encore Dawson, Colin Ford remarqué dans Nouveau départ aux côtés de Matt Damon, Billy Burke alias Charlie Swan dans les différents chapitres de Twilight, Scott Michael Campbell vu dans Le secret de Brokeback Mountain, et puis Christopher B. Duncan qui interprétait le rôle de Barack Obama dans le film de Karan Johar My Name is Khan.
Vous le verrez, le film prend des allures de road movie à partir du moment où la mère et ses enfants prennent la fuite en compagnie de celui qui, spécialisé dans l’aide aux victimes de violences conjugales, tente de les mettre à l’abri de leurs poursuivants.
Pour une fois, Ray Liotta cède la place du méchant et s’empare du personnage du héros qui vole au secours des victimes, laissant à Billy Burke la sale besogne de violenter femme et enfants. Quant à Alexandra Breckenridge, qu’elle soit blonde ou brune, sa beauté irradie l’écran à l’instar de son talent d’actrice dramatique.
Bon film.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THELMA ET LOUISE (Ce film de Ridley Scott met galement en scène une cavale à travers les Etats-Unis.) ou encore DROIT DE PASSAGE (Dans ce film de Wayne Kramer, Ray Liotta joue un représentant de la loi. Dans "Ticket Out" il aide une jeune femme et ses enfants à fuir la justice.).

Il a été reproché à Ticket Out par certains critiques américains, de ne pas assumer pleinement sa dimension de film portant sur les méfaits de la violence conjugale. Les dits méfaits étant beaucoup plus suggérés et effleurés que réellement montrés, ce qui toujours selon les mêmes critiques, sert plus la cause du mari dans l’esprit du spectateur que celle de la femme qui choisit de fuir et qui emmène ses enfants avec elle, bravant ainsi une décision de justice qui accordait au père un droit de visite à ses enfants. La fuite, elle, étant filmée de manière très réaliste et occupant la plus grande partie du récit. Et puis il y a le personnage de la mère qui n’hésite pas à manier le revolver pour mener à bien son dessein d’échapper à ses poursuivants. Là aussi, les scènes sont particulièrement explicites ne laissant aucun doute sur l’éventuelle violence dont cette femme est capable.
Le réalisateur Doug Lodato a de son côté expliqué les raisons de son parti pris, mettant en avant le fait qu’il ne souhaitait pas, et ce en total accord avec la production du film, présenter une œuvre basée sur la violence, mais un thriller qui tout en dénonçant la violence conjugale demeurerait avant toute chose un divertissement grand public. Des associations de défense des droits de la femme aux USA, adoptant le point de vue des critiques, se sont réservées un droit de réponse au cinéaste lui faisant savoir qu’il valait peut-être mieux tourner un film violent et de ce fait mettre le spectateur face à une réalité omniprésente dans la société, que d’édulcorer le propos essentiel au profit de scènes d’action montrant les capacités de violence de celle qui est supposée en être la victime. Comment, en voyant le tempérament de la mère, ne pas la soupçonner par exemple d’avoir mis de fausses idées dans la tête de son fils, surtout si l’on n’a jamais explicitement vu le père commettre les actes dont il est accusé ? Et qu’en est-il de la décision de la justice qui a malgré tout autorisé le père à continuer de voir ses enfants ?
Autant de questionnements et d’attaques à l’égard de Doug Lodato qui ont en fin de compte attisé la curiosité du public américain et servi la cause commerciale du film.