TITAN

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L'espace n'en finit plus de fasciner. Crainte, rêve d'enfant ou espoir pour l'humanité, il est croqué à toutes les sauces et le premier long métrage du réalisateur Lennart Ruff ne fait pas exception. A ceci près que le film se concentre davantage sur la préparation pour y aller que sur le fait d'y être réellement. Car croyez-le ou non, notre corps n'est pas tout à fait prêt pour habiter sur Mars et compagnie. 

Dans un futur proche, un groupe de soldats participe à une expérience génétique qui pourrait bien changer l'avenir de l’exploration spatiale. Ils sont venus avec leur famille sur une base militaire spéciale afin d'améliorer leurs capacités physiques pour rejoindre Titan, une des lunes de Jupiter. Mais ces essais vont s'avérer plus dangereux que prévus.

Pour son premier film, Lennart Ruff est parvenu à s'entourer d'un casting croisé entre acteurs expérimentés : Sam Worthington et Tom Wilkinson et stars montantes telles que Taylor Schilling, vue dans Orange is the new black et Nathalie Emmanuel, aperçue dans Game of Thrones et la saga Fast & Furious.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver AVATAR DE JAMES CAMERON (Là aussi il s'agit d'adapter son corps à un environnement qui n'est pas fait pour l'homme) ou encore SUNSHINE DE DANNY BOYLE (Dans les deux cas, c'est un peu la mission de la dernière chance pour la Terre).

Sam Worthington n'en finit plus d'avoir des capacités hors du communs comme dans Le Choc des Titans, ou d'être un militaire comme dans Tu ne tueras point ou d'aller dans le futur comme dans Terminator Renaissance. D'ailleurs, il a même été un militaire hors du commun dans le futur et, de surcroit, dans l'espace, en incarnant Jake Sully dans Avatar. Dans Titan, il réitère l'expérience Avatar en devenant ce militaire scientifiquement amélioré qui finit par ressembler à un croisement bleuté entre un dauphin, un humain et une chauve-souris pour aller sur la lune de Jupiter, Titan. Ce qui fait du film de Lennart Ruff, une véritable suite logique dans la carrière de l'Australien qui s'était révélé dans Solitaire de Greg McLean.

Si pour Sam Worthington, Titan est une bonne transition avant la suite d'Avatar de James Cameron, pour le réalisateur Lennart Ruff, il s'agit avant tout de son premier long métrage. Mais le cinéaste allemand de 32 ans n'est pas tout à fait un débutant. Il est l'auteur de plusieurs courts métrages où il met l’accent sur le caractère de ses personnages pour suivre au plus près leur évolution au fil de son récit. Il a une prédilection pour les événements d’actualité qui le préoccupent et qu’il juge pertinents. Ses réalisations jettent ainsi un regard critique sur l’intervention de l’armée allemande au Kosovo, sur les fusillades dans les écoles ou encore sur les maladies mentales. Il peut également se targuer d'avoir déjà remporté un Oscar puisqu'il a reçu celui de meilleur court métrage étudiant étranger en 2014 pour son film Nocebo où il abordait déjà les conséquences des essais cliniques.

A travers l'idée de la mutation comme nécessité pour survivre, dans un sens très darwinien, le film touche à l'évolution de l'homme. Le but du personnage de Tom Wilkinson est, en réalité, de créer un nouveau stade d'évolution qui ferait ainsi passer l'être humain au stade supérieur de l'homo sapiens. Mais Titan critique ce choix en montrant qu'un tel changement ne peut réellement être provoquer de la main de l'homme mais doit se faire naturellement. Lennart Ruff et son scénariste Max Hurwitz reprennent ainsi la trame classique de Frankenstein. Un mortel essaye de se prendre pour Dieu et de manipuler la vie avec un grand V, il en paiera les conséquences. Celles notamment de voir sa créature, ici une sorte de monstre amphibien qui évoque le Abe Sapiens de Hellboy, se retourner contre lui.

10 ans que je connais Sam Worthington 10 ans que je ne comprends pas pourquoi il a tant de rôles J'ai même pas vu 10 films avec lui C'est mieux quand il a 10 cm de cheveux J'espère qu'il ne jouera pas dans les 10 Avatar prévus 10 plombes que le site de streaming me le propose Passé ...

Titan, film presque haït de tous, pour des raisons certes compréhensibles, mais pas forcément IMPLACABLES. À la base, j'avais vu sa note médiocre et j'hésitais à aller le voir... puis, je me suis lancée en me disant "Au pire, je me ferais mon propre avis". Et bien, j'ai ...