TOUT CE QUI BRILLE

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C’est en 2005, sur le tournage de Comme t’y es belle, la comédie de Lisa Azuelos, que la comédienne (débutante) Géraldine Nakache fit la connaissance du scénariste (débutant lui aussi) Hervé Mimran. Devenus très amis, c’est tout naturellement que la jeune comédienne, désireuse de passer de l’autre côté de la caméra, fit lire au jeune scénariste, qui y pense aussi, le script d’un film qui allait devenir Tout ce qui brille, leur première œuvre en tant que coscénariste et coréalisateur.

Bien que nouvelle venue dans le monde merveilleux du cinéma, Géraldine Nakache, qui avait tout juste 20 ans à la sortie de cette première production, est titulaire d’un DEUG option cinéma et a entamé sa vie professionnelle du côté de chez Canal + en travaillant au casting de Groland, la provocante émission satirique imaginée par Jules-Edouard Moustic et Benoît Delépine. C’est après un passage par les Guignols de l’info et par la chaîne Comédie !, qu’elle décide de s’orienter vers l’art dramatique, l’écriture et la réalisation.

Côté people, Géraldine Nakache est la sœur d’Olivier Nakache, comme elle, comédien, scénariste et réalisateur. Avec Eric Toledano on lui doit, entre autres, Je préfère qu’on reste amis ou encore Nos jours heureux. Autre info people, qui nous ramène, tout de même, au film, la jeune réalisatrice a épousé, le 11 septembre 2009, le comédien et humoriste Manu Payet, que vous allez retrouver, dans un instant, en responsable de sandwicherie, sérieux, travailleur et amoureux de la belle Lila.

Sorti en France le 24 mars 2010, le même jour que le Alice au pays des merveilles de Tim Burton, Tout ce qui brille trouva, dès sa première semaine d’exploitation, sa place en haut du box office, juste après l’imposant remake américain et L’Arnacœur, la comédie de Pascal Chaumeil avec Romain Duris et Vanessa Paradis, sorti la semaine précédente. Qualifié de « petite machine efficace et drôle » par les Inrockuptibles, le premier film du duo, qui avait été, pourtant, si difficile à monter – trois ans pour réunir les fonds –, fut plutôt bien accueilli par l’ensemble de la critique, assez sensible à l’originalité du regard porté sur la banlieue, souvent montrée à l’écran mais rarement avec autant d’humour et de vitalité et, surtout, avec aussi peu de clichés.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L.O.L. (2008) ou encore L’ESQUIVE (2004) .

Autour de la scénariste, réalisatrice et actrice Géraldine Nakache, vous avez, sans doute, reconnu Leïla Bekhti, déjà vue dans Mauvaise foi, de Roschdy Zem, Mesrine : L'Instinct de mort, de Jean-François Richet et Un prophète, de Jacques Audiard. Comme son personnage, elle a vécu en banlieue, à Bagneux puis à Issy-les-Moulineaux, et a été ravie de lire un scénario où « pour une fois, dit-elle, la banlieue est juste un élément géographique », loin des clichés habituels.

Le duo constitué par Lila et Ely est souvent rejoint par Carole, la copine bientôt transformée en coach à domicile. Cet atypique personnage féminin est incarné par Audrey Lamy qui  obtient, ici, son premier rôle important au cinéma, après une série de brèves apparitions. Accessoirement, Audrey Lamy est la sœur d’Alexandra Lamy.

A côté de cette jeune génération d’actrices, Virginie Ledoyen qui, avec une trentaine de films au compteur et une vingtaine d’années de carrière ferait, presque, figure d’ancêtre ! D’autant qu’il est difficile, en la découvrant dans ce rôle de grande bourgeoise branchée, de ne pas se souvenir du personnage que lui avait confié Pierre Jolivet dans En plein cœur, en 1998 – le remake de En cas de Malheur – où, banlieusarde fauchée, Paris lui semblait, comme aux deux héroïnes de Tout ce qui brille, une énorme corne d’abondance, dramatiquement attirante.

Comme le sous-entend assez clairement le titre du film – « Tout ce qui brille… n’est pas or » ! – les auteurs voulaient, en racontant l’histoire de ces deux jeunes filles vivant de l’autre côté du périphérique parisien et sur qui, aussi, la capitale agit comme un aimant, attirer l’attention sur le miroir aux alouettes que représentent les magazines sur papier glacé, les soirées chics, les grands appartements des beaux quartiers, les gros bijoux, les luxueuses gardes robes et les imposantes collections de chaussures. Leur propos n’est ni politique, ni militant, c’est un « constat sociétal », précise Hervé Mimran : « Il y a toujours eu des gens plus privilégiés que d'autres, précise-t-il, et, depuis toujours aussi, les moins privilégiés aspirent à l'être plus ».

Enfin, outre Véronique Sanson, présente grâce à la superbe reprise de sa Drôle de vie, chantée et dansée, en guise de générique de fin, par Leïla Bekhti et Géraldine Nakache, la musique et les musiciens ont une réelle importance dans ce film. Vous avez peut-être reconnu, d’une part, dans le rôle des deux chanteurs, assez étonnants, venus égayer l’inauguration d’un supermarché hard-discount, les deux auteurs-compositeurs-interprètes de l’étonnant duo La Chanson du dimanche et, d’autre part, dans le rôle de Maxx (avec deux x), un certain Simon Buret, le chanteur du duo Aaron, auteurs-compositeurs-interprètes de Lili, la chanson entendue dans Je vais bien, ne t’en fait pas, de Philippe Lioret. Quant à la bande originale du film, elle aurait du être entièrement l’œuvre du rappeur anglais The Streets, alias Mike Skinner mais, pas libre au bon moment, seules certaines de ses chansons furent utilisées en plus des compositions de Fantastic Nobody et de Jean-Philippe Verdin, auteur-compositeur-interprète de la bande originale de LOL.

Une amitié magnifiquement interprétée à l'écran, avec leurs fou rires, leurs disputes, leurs coups de gueule... Deux meilleures amies, tout simplement. Des acteurs très bons, une Leïla Bekhti rebelle et drôle, et Géraldine Nakache timide et attachante. Les seconds rôles ...

Je ne m'attendais pas à grand chose en allant voir ce film. Le sujet m'intéressais peu a priori, et le battage médiatique autour du succès en salle (plus d'un million de spectateurs, tout ça) était plutôt de nature à me rendre méfiant... Mais voilà, on m'a trainé dans ...

Tout ce qui brille c'est le film qui m'a fait du bien en cette année 2010. A la fois frais, joyeux, amusant, triste, bouleversant et beau, très beau. Parce que c'est une belle histoire d'amitié, c'est une histoire d'amitié avec ses obstacles, ses bons moments. On s'attache ...