TRANSAMERICA EXPRESS

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Un brave type cherche à tuer le temps lors d’un voyage en train entre Los Angeles et Chicago. Hélas il n’y aura pas que le temps, à se faire trucider pendant cette comédie policière. Nous sommes en 1976, et Transamerica express d’Athur Hiller est un film nostalgique de l’esprit des années 40/50 quand Hollywood produisait en 1H30 de l’aventure, du sourire et de la love story.

Gene Wilder en pierrot lunaire, innocent aux mains pleines est le héros de ce film charmant ainsi que Richard Pryor sorti lui aussi de la cuisse de Mel Brooks. On y retrouve aussi Patrick Mc Goohan le légendaire acteur et créateur de la série mythique Le prisonnier. Enfin côté dame Jill Clayburgh est l’héroïne qu’il faudra sauver et séduire. Alors en voiture pour le Transamerica Express.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'INCONNU DU NORD EXPRESS DE ALFRED HITCHCOCK (1951) (Ce n'est pas qu'un film de train, c'est surtout un film du grand Hitch. Un de ces thrillers fondateurs qui vont inspirer quelques grands suiveurs.) ou encore RUNAWAY TRAIN DE ANDREI KONCHALOVSKY (1985) (Un vrai film de train, autant qu'un film catastrophe. Qui plus est un film de train fou. Avec l'allégorie d'un chemin de fer comme un chemin de vie qui conduit tout droit en enfer pour les deux passagers clandestins.).

Transamerica express est né en 1974 dans la tête du scénariste Colin Higgins alors qu’il faisait un interminable voyage en train entre Chicago et la côte ouest des Etats-Unis. Deux ans plus tard Arthur Hiller tournait le film. Le cinéaste était connu pour son sens de la comédie mais le tout Hollywood se prosternait devant lui depuis qu’il avait signé Love story le plus fructueux mélo des seventies.

Gene Wilder star comique mais homme séduisant avait tout pour décaler le film. Lui-même adorait ce personnage qui lui permettait disait-il d’être à la fois Errol Flynn et Cary Grant. Effectivement lors d’une première Grant vint voir l’équipe et dit : je parie que vous vous êtes inspiré de L’inconnu du nord-express. Wilder en convint, flatté d’être reconnu par un de ses maîtres.

Le tournage n’avait pas été de tout repos entre un Richard Pryor boudeur et très susceptible sur la question raciale, exigeant même des réécritures. De son côté la compagnie Amtrak qui gère les chemins de fer américains refusa de prêter son concours au film après avoir lu le scénario. Non seulement on mourait dans ses trains mais en plus ils finissaient par dérailler. Du coup la production se rabattit sur les trains canadiens repeints aux couleurs yankees. La spectaculaire scène de fin avec accident ferroviaire fut tournée dans un hangar d’aviation avec des répliques du convoi et de la gare spécialement conçus pour cette séquence. 14 secondes à l’écran, neuf caméras pour enregistrer la catastrophe, et un coût de production de 36 000 dollars la seconde ! E pericoloso sporgersi.

Le chemin de fer a toujours séduit le cinéma et inspiré des réalisateurs comme Hitchcock ou Lumet et bien d'autres... il y a quelque chose de fascinant et d'enchanté dans le train, avec cette étrange sensation de liberté et de claustration, cette cohabitation des voyageurs ...

De Arthur Hiller, j'ai vu deux films : "Filofax" et "The in-laws", deux comédies policières avec du potentiel mais souvent ennuyantes. "Transamerica Express", qui fut réalisé plus tôt, est plus efficace. Peut-être parce que le scénario met plus en avant le côté policier ...

Ébouriffante comédie renouant de manière élégante et brillante avec les films d'espionnage d'Alfred Hitchcock. Ouvertement inspiré de "La Mort aux trousses", ce film est un concentré d'humour et d'action de près de 110 minutes que l'on suit avec un réel plaisir durant. ...