UN DE TROP

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Oscar Novak, jeune architecte bourré de talent, et son associé Peter Steinberg sont sur le point de signer leur premier grand contrat pour un centre culturel à la gloire du magnat Charles Newman. Narcissique et mégalo à souhait (on dirait un mini Donald Trump), Newman est pourtant impressionné par le zèle d’Oscar à qui il demande un "petit service" : épier sa jeune maîtresse et l’informer de ses moindres faits et gestes. Doutant de la fidélité de cette belle et impétueuse artiste, l’homme d’affaires a élu Oscar à la suite d’un sérieux quiproquo : il le croit 100% gay… Or Oscar est 100% hétéro et 100% malheureux en amour, avec une tendance prononcée à s’enflammer pour toutes les filles qu’il croise.

Aussi nul en espionnage qu’en amour, il est rapidement démasqué par Amy qui, loin de lui en vouloir, s’attache à lui, le présente à ses relations comme son nouveau "copain homo", et en fait son confident ultime. Evidemment, Oscar ne tarde pas à fondre… Le malentendu va devenir démentiel obligeant Oscar à faire son coming in. Si Un de Trop vous fait beaucoup penser à la série Friends c'est normal ; et on vous explique pourquoi tout de suite après.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver AMOUR ET AMNÉSIE (Parce que dans le genre comédie romantique avec histoire d'amour impossible, Amour et Amnésie est une petite merveille trop souvent ignorée) ou encore LE REBELLE (Parce que c'est l'un des plus grands films du cinéma, signé King Vidor, et qu'il se déroule lui aussi... dans le monde de l'architecture).

Ceux qui ont suivi la série Friends se souviennent sans doute de l’épisode 8 de la saison 1 : “Celui qui hallucine”. Au début de cet épisode, Chandler découvrait que tout son entourage le croyait gay à cause de cet air précieux qu’il arbore en toute circonstance. C’est le point de départ de ce film puisque, comme dans la série, Matthew Perry incarne ici un personnage hétéro qui est pris pour un gay. Un Michel Blanc qui ne conclut jamais avec les filles et dont certains aspects efféminés l'empêchent de "scorer" comme on dit. Sauf que Damon Santostefano pousse le quiproquo très loin et qu’il n’a ni les scénaristes, ni les autres comédiens de la série. Le résultat est du coup un peu décevant. Perry utilise son sens du timing comique avec un flair confondant, et face à lui, Neve Campbell est toujours aussi sexy et Dylan McDermott (l’avocat de The Practice) bluffant en tycoon névrosé.

ET ? Et rien, c’est bien le problème : aussi bons soient-ils, les acteurs ne parviennent pas à créer des étincelles. Le problème c’est le script de Rodney Patrick Vaccaro et Aline Brosh McKenna qui multiplie les blagues poussives, les dialogues ineptes ("Je n’ai rien contre l’homosexualité ; surtout quand elle est pratiquée par deux femmes, voire trois") et les situations improbables au service d’un message de tolérance un peu condescendant.