Y A-T-IL UN FRANÇAIS DANS LA SALLE ?

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Une secrétaire nymphomane, un photographe véreux maitre chanteur, un vieux fou séquestré depuis 18 ans dans une pièce, un policier brutal et gérontophile, un communiste bête comme ses pieds… voilà le genre de personnages typiques du cinéma de Jean Pierre Mocky qui gravitent ici autour d’un important chef de parti politique qui, après le suicide d’un parent proche, s’inquiète d’une lettre qu’à planqué ce dernier et qui pourrait compromettre sa carrière.

En adaptant un roman de Frédéric Dard, par ailleurs ici co-scénariste, Mocky impose une nouvelle fois son univers barzingue centré sur des seconds rôles pas ordinaires ou Michel Galabru, Jacques Dutronc, Jacqueline Maillan, Dominique Lavanant, Jean François Stévenin et Jean Luc Bideau se livrent à des numéros d’acteurs hors normes. Franchissant comme à son habitude les limites du grotesque et du bon mauvais gout, Mocky navigue ici entre tous les genres faisant bifurquer tour à tour son film du polar noir à l’érotisme grivois (notamment lors d’une étonnante scène de copulation entre Jacqueline Maillan et Jean François Stévenin) en passant par la satire politique et la comédie sociale sarcastique.

Quant à Victor Lanoux, impériale en homme d’état cynique et froid, on dit à l’époque que Mocky s’était fortement inspiré pour ce personnage d’un certain François Mitterrand.  En sachant bien sûr, que toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE BON PLAISIR (Un homme politique en plein exercice de ses fonctions cède au plaisir coupable, et met sa carrière en péril. D'après des faits réels.) ou encore SAN ANTONIO (Une autre adaptation d'une oeuvre de San Antonio, alias Frédéric Dard).

Née en 1921 et mort en 2000, Frédéric Dard est principalement connu pour les 175 aventures du Commissaire San Antonio qu'il écrivit entre 1949 et 2000. Tout au long de sa riche carrière d'écrivain, Dard a également tâté du cinéma en signant les scénarii de plus d'une vingtaine de longs métrages entre 1955 et 1992 dont les Salauds vont en enfer de son vieux pote Robert Hossein, Le Crime ne paie pas que Gérard Oury réalisera juste avant les succès de ses comédies avec De Funès et Bourvil ainsi que Sale temps pour les mouches et Béru et ces dames, deux adaptations de San Antonio que Guy Lefranc signe dans la deuxième moitié des années 60. Il réalisera lui-même le film Une gueule comme la mienne avec Paul Guers en 1960, et dix ans après Y A-t-il un français dans la salle, il remettra le couvert avec Mocky en signant le script de son Mari de Léon.

Outre une bonne dizaine seconds rôles renommés au casting on trouve aussi au détour de séquences d’Y a-t-il un français dans la salle ? de remarquables troisième rôle. Comme, dans la peau de l’oncle mourrant, un certain Alexandre Rignault, qui commença sa carrière au début du parlant avec la Chienne de Jean Renoir pour l’achever au milieu des années 80 après plus de 200 rôles au cinéma et à la télévision.

Mocky étant réputé pour caster des “tronches”, il fait également apparaître dans son film des non-acteurs comme le journaliste/cinéphage Jean Claude Romer et le dessinateur écrivain François Cavanna, cofondateur des célèbres revues “Hara Kiri” et “Charlie” qui, quelque part, partagent l’esprit frondeur, caustique et anarchique des films de Jean Pierre Mocky. Qui se ressemble s’assemble donc… 

Non Jean-Pierre Mocky n'avait pas fait une variante des films réalisés par les ZAZ avec Y a-t-il un Français dans la salle ? Ici il s'attaque au monde politique avec son lot de magouilles. D'un côté, le président d'un parti qui croit que ses secrets vont ressortir avec la ...

Quelle brochette d'acteurs ! On peut regarder le film de deux façons différentes. Si l'on se contente de suivre l'intrigue, on risque d'être déçu, elle n'est que peu intéressante et s'encombre de sous-intrigues en tous sens sans que cela soit très ...

Les personnages joués par Dominique Lavanant et Jean-François Stévenin sont hilarant. Entre la fille qui rêve de recevoir l'amour du président, et l'autre flic obsédé qui torture la vieille madame Fluck, j'en pouvais plus de rire. En plus de ça il y a quelque ...