YAO

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Un village au nord du Sénégal. Un jeune garçon prénommé Yao est fan de l’acteur Seydou Tall, qui revient à Dakar pour la première fois, alors qu’il en est originaire. Yao désirant le rencontrer coûte que coûte, il fugue et entame un périple de plus de 300 kilomètres. Seydou, touché par ce geste, va raccompagner le jeune homme chez lui et entamer, lui aussi, un trajet vers ses propres racines. 

Histoire d’amitié et pèlerinage vers son passé, Yao est un film bouleversant qui rend hommage également à un pays, le Sénégal. Le réalisateur, Philippe Godeau, est un amoureux de l’Afrique pour avoir habité au Mali durant son enfance et pour être allé deux fois au Sénégal, pays d’origine d’Omar Sy. Ce dernier ne s'y était plus rendu quant à lui depuis huit ans et il fut ravi de venir y tourner.

Un film personnel donc, mais aussi universel. Car tout le monde a expérimenté un jour de retrouver quelqu’un ou quelque chose qui le raccroche à son passé, sa famille, son héritage ou ses gènes. Un film émouvant, mais aussi fort drôle, avec un Omar Sy plus libre que jamais, à la performance d’acteur naturelle et généreuse.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver RAIN MAN (Pour ce voyage entre deux frères que tout sépare et qui va finir par les réconcilier tout à fait.) ou encore L'ETÉ DE KIKUJIRO (Pour cette histoire d'amitié entre un vieil homme et un petit garçon, le vieillard l'accompagnant à la recherche de sa mère.).

Ce fut tout une aventure pour Philippe Godeau que de trouver le jeune garçon qui allait incarner Yao. Il souhaitait un enfant de 11 ou 12 ans, avec un accent sénégalais authentique. Le jeune Lionel Basse dont c’est le premier film, a été choisi parmi 600 candidats pour sa voix avant tout et il s’est avéré un acteur de premier plan, créant une réelle alchimie avec Omar Sy.

C’est le chanteur M, alias Matthieu Chedid qui a composé la bande originale de ce film, mais ce n’est pas la première fois qu’il se livre à tel exercice. On lui doit notamment les bandes originales des films Ne le dis à personne de Guillaume Canet, Visages Villages de JR et Agnès Varda et Un monstre à Paris d’Eric Bergeron.

Et si Yao fonctionne aussi bien, c’est parce que le réalisateur a tenu à mêler fiction et réalité. Ainsi, la saisissante scène de prière de rue a été inspirée lors d'un repérage qu’il avait fait au Sénégal et celle de l’actrice Germaine Acogny, au bord du fleuve, a été totalement inspirée par cette dernière qui a eu envie de danser pour rendre hommage à ses ancêtres. Un moment fort et émouvant.

Histoire/Scénario : Une petite histoire d’un homme qui découvre son pays d’origine, une espèce de retour aux « sources » et l’histoire d’un enfant capable de tout pour réaliser son rêve. Mais pas seulement, c’est aussi l’histoire d’une amitié bien particulière ...

Partie avec un pitch aguicheur et surtout avec Omar Sy sur fond d'Afrique, ce film m'a apportée autant par sa richesse dans les dialogues que par le jeu des acteurs ou les paysages et la culture de l'Afrique que, décidément, j'adore trop. Il est drôle d'entendre Omar Sy qualifié ...

Les road movie sont à la fête cette semaine avec, en plus de Green Book, ce Yao bien plus réussit que les premiéres critiques le laissent penser. Car sans être mauvaises, elles ne semblent pas particulièrement enthousiastes. Et pourtant... Alors certes, l'intro est un peu ...