YUKI : LE SECRET DE LA MONTAGNE MAGIQUE

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C’est l’histoire d’une injustice cinématographique enfin réparée... « Yuki et le secret de la montagne magique » est un film d’animation japonais de Tadashi Imai, sorti en 1981 chez nos amis nippons mais resté inédit pour le public français jusqu’en 2020, mise à part une version vidéo en 89 sous format VHS...

Voici donc l’occasion de découvrir ce joli conte sur l’amitié, l’entr'aide et l’enfance, mettant en vedette une jeune divinité baptisée Yuki, (autrement dit « neige »), envoyée sur Terre par son divin papa pour voler au secours de villageois assiégés par des bandits. Mais attention, en cas d’échec, Yuki sera transformée en vent hurlant et ne retrouvera jamais le ciel éternel... Ah, c’est comme ça : on ne rigole pas chez les dieux japonais !

Alors soyons clairs, si on le compare aux films d’animations actuels, celui-ci tient plutôt du document historique que du tour de force technologique mais il en émane un charme naif bienvenu et presque apaisant...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES AILES DU DESIR (Quand les anges ou les divinités descendent des cieux pour observer ou écouter les humains, ils en tirent des enseignements dont les conséquences modifient durablement nos existences...) ou encore LES 7 SAMOURAIS (Face à la détresse des paysans, la destinée peut envoyer plusieurs formes de secours : une divinité ou un groupe de combattants tout aussi déterminés...).

Bien avant « La reine des neiges » et ses tubes interplanétaires, le cinéma d’animation savait déjà réserver à ses spectateurs des chansons à la mélodie immédiatement évidente. Disney pratique l’exercice depuis presque toujours, (de « Blanche Neige » à « Mary Poppins » en passant par « Le livre de la jungle », « Le roi lion » ou « La Belle et la Bête »), mais en regardant « Yuki le secret de la montagne magique », vous avez aussi entendu que le compositeur du film, Chito Kawashi, n’était pas dénué de talent... Le Japon et plus largement l’Asie sont une source d’inspiration constante pour le cinéma d’animation. D’abord à domicile avec entre autres l’œuvre majeure des studios Ghibli créés par Hayao Miyazaki et Isaho Katahata en 1985 et devenu avec le temps une des références mondiales de la discipline grâce à des merveilles comme « Mon voisin Totoro », « Le tombeau des lucioles », « Le voyage de Chihiro » ou « Ponyo sur la falaise »...

Mais d’autres grands studios se sont également penchés sur cette culture qui est bien plus qu’un simple décor. Disney évidemment avec « Mulan », tiré d’une légende chinoise racontant comment une jeune fille se fait passer pour un garçon dans l’armée impériale pour pallier à l’état de santé précaire de son soldat de père... D’abord sous forme animée en 1998 puis en prises de vues réelles en 2020 cette histoire aborde la transmission, la famille et le genre...

Chez Dreamworks, ce sont les arts martiaux (leur pratique et leur philosophie) qui nourrissent l’inspiration de la saga « Kung Fu Panda », initiée en 2008 et poursuivie à ce jour en trilogie. On y suit la destinée mouvementée de Po, jeune panda épicurien intégrant à l’insu de son plein gré un groupe de redoutables guerriers ninjas... Humour, dépaysement, gags et clins d’œil multiples ont fait de la série de films un des gros succès mondiaux de l’animation de ces dernières décennies, décliné (carton oblige) en plusieurs courts métrages et émissions spéciales...

Inédit au cinéma en France, Yuki, conte sur l’oppression des plus faibles, est produit par la société Nikkatsu, fondée en 1912, tandis que son animation a été confiée au studio Mushi Production, emblématique créateur d’Astro Boy (1963), la première série animée ...