ZAYTOUN

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Ce n’est jamais expliqué dans le film, mais Zaytoun, le titre de ce film découvert au festival de Toronto en septembre 2012, signifie en arabe « olive » et renvoie au petit arbre que le jeune héros emporte avec lui dans l’espoir de le replanter dans la terre de ses ancêtres. À l’origine de ce Zaytoun, il y a la détermination d’un jeune scénariste, Nader Rizq, étudiant en ingénierie qui a pris goût à l’écriture en lisant le scénario de Platoon. Une fois son manuscrit achevé, il a réussi à y intéresser Gareth Unwin, le producteur du Discours d’un roi, rencontré au festival de Dubaï. Un autre producteur, Frederick Ritzenberg, a rejoint le projet pour accompagner sa réécriture afin de mieux équilibrer l’histoire du pilote israélien et du petit garçon palestinien.

Ce n’est qu’une fois ces modifications opérées qu’a été contacté le cinéaste Eran Riklis pour mettre en scène ce road movie. Ce qui ne l’a pas empêché d’apporter sa propre touche au scénario. C’était même une condition sine qua non puisque le réalisateur israélien découvert avec La Fiancée syrienne a commencé par refuser le projet et ne l’a accepté qu’après l’avoir retravaillé avec le scénariste.

Comble de l’ironie, Riklis s’est attelé à cette histoire d’olivier, alors qu’il venait de remporter un beau succès international avec une autre histoire d’arbres, Les Citronniers, qui, étaient d’ailleurs à l’origine censés être des oliviers. Riklis explique qu’avec ce film, il a voulu partir d’un contexte historique très précis pour y raconter une histoire universelle et intemporelle qui ménage des envolées dignes d’un conte de fées et assume ses références au Petit Prince de Saint-Exupéry.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver JAFFA (Un film qui raconte le rapprochement d'un Palestinien et d'une Israélienne, au-delà de l'affrontement de leurs communautés) ou encore LE DISCOURS D'UN ROI (Un autre film produit par Gareth Unwin).

Pour raconter cette histoire d’amitié entre un Israélien et un Palestinien au Liban, la production a mis un point d’honneur à abolir les frontières jusque dans la constitution de l’équipe. C’est ainsi que ce film réalisé par un Israélien, qui a étudié dans une école américaine au Brésil, a été écrit par un Palestinien et produit par Gareth Unwin, un Américain. Pour faire bonne mesure, ils ont fait appel à un chef-opérateur danois, Dan Laustsen, bien connu des Français pour avoir éclaire Le Pacte des loups de Christophe Gans. Quant au monteur Hervé Schneid, il est français et mondialement connu comme collaborateur fétiche de Jean-Pierre Jeunet depuis Delicatessen.

Devant la caméra aussi, le casting est très international et inattendu. À commencer par le choix de l’Américain Stephen Dorff pour camper un pilote israélien. Cet acteur, qui a gagné ses lettres de noblesse dans le film d’action à partir de Blade où il affrontait Wesley Snipes, avant de s’illustrer dans le cinéma d’auteur avec Somewhere de Sofia Coppola, n’était pas le premier choix du réalisateur. « Un Californien qui ne sait même pas placer Israël sur une carte pour jouer un Juif ? Non merci », aurait d’abord dit Eran Riklis, avant de se raviser et de lui trouver une arrogance qui convenait bien au personnage. Pour se préparer à son rôle, Stephen Dorff n’a pas ménagé ses efforts. Non content de visiter des bases aériennes et de rencontrer des pilotes israéliens, il s’est rendu en Israël plusieurs mois avant le tournage pour s’y familiariser avec la culture et apprendre l’hébreu.

Abdallah El Akal, qui incarne le petit garçon a été choisi parmi 400 candidats. Il habitait à Tel Aviv et parlait trois langues : l’anglais, l’arabe et l’hébreu. Il avait déjà 27 films à son actif, dont Lebanon et Une bouteille à la mer. Avec Riklis, il a commencé par tourner un court métrage de trois minutes A Soldier and a Boy. Riklis a complété son casting avec deux comédiens qu’il avait dirigé dans Les Citronniers : Tarik Kopty et Loai Nofi. Et, pour jouer une employée de l’ONU, il a fait appel à la Française Alice Taglioni, vedette de nombreuses comédies qui aime à l’occasion s’aventurer hors de son registre habituel.

Drame sur la guerre qui est vraiment bon, durant l'Opération Paix en Galillée, en 1982. Malgré le fait que cela se déroule dans un passé récent, le propos est toujours d'actualité, Eran Riklis avec son talent arrive a rester neutre et en dehors de tout manichéisme. Le récit ...

"L’action se déroule pendant l’intervention militaire israélienne au Liban de 1982. Fahed, un jeune réfugié palestinien de 12 ans qui a perdu sa mère, vit dans le camp de Chatila à Beyrouth avec son père Abu Fahed, son grand-père Seedo, son meilleur ami Ahmed et quelques ...