1 CHANCE SUR 2

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Jean-Paul Belmondo, Alain Delon et Vanessa Paradis... Bon, au simple énoncé de ces trois noms, tout petit coeur de cinéphile commence logiquement à faire boum boum ! Si j’ajoute que le film qui suit est réalisé par Patrice Leconte, l’emballement devrait être définitif !

Prenant prétexte de réunir une nouvelle fois à l’écran deux des monstres sacrés du cinéma français, le réalisateur des « Bronzès » tricote un vaudeville familial qui raconte comment une jeune orpheline sortant de prison va partir à la recherche de son père biologique, ayant le choix entre deux géniteurs potentiels...

Action, émotion et comédie : « Une chance sur deux » réunit tous les ingrédients de ce cinéma populaire dont Leconte est un des « Spécialistes », pour reprendre le titre d’un de ses grands succès... Plus qu’un hommage aux films de Molinaro, Verneuil ou De Broca, ce film possède toutes les qualités d’un spectacle divertissant et potache, assumé comme tel, dont vous auriez bien tort de vous priver !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ELISA (Vanessa Paradis au coeur de deux films très différents mais traitant de la même douleur : l'absence du père...) ou encore BORSALINO (Delon-Belmondo, Belmondo-Delon : acteurs d'une rivalité à l'écran et d'une amitié dans la vie. Voici deux exemples pour confronter leur aura...).

Jean-Paul Belmondo et Alain Delon ont à ce jour partagé l’affiche d’un même film à huit reprises. Dans certains, ils ne se croisent pas, chacun jouant dans un segment : c’est le cas des « Amours célèbres » en 1961, des « Acteurs » de Bertrand Blier en 2000 ou des « 101 nuits de Simon Cinéma » d’Agnès Varda en 1995. On peut aussi croiser fugacement leur jeune frimousse en 1957 dans « Sois belle et tais toi » de Marc Allégret et dans « Paris brûle-t-il » de René Clément en 1966...

Devenus stars et poids lourds du cinéma français, les deux comédiens se retrouvent vraiment une première fois en 1970 dans « Borsalino » de Jacques Deray. Cette histoire de gangsters opposant deux jeunes truands marseillais voulant devenir les rois de la pègre est aussi l’occasion pour les comédiens de rivaliser à l’écran. Delon ira même jusqu’à s’obliger à d’intenses séances de musculation pour ne pas paraître trop freluquet à côté du corps d’athlète de Belmondo. Plus sérieusement, ce dernier trainera le premier en justice après que le nom de Delon soit apparu à deux reprises sur l’affiche du film, une fois en tant qu’acteur, une fois en tant que producteur, malgré le contrat très précis établi par des avocats avant le tournage ! Mais la brouille entre ces deux frangins de cinéma ne pouvait durer et Patrice Leconte saura en profiter des années plus tard dans « Une chance sur deux ».

Le tandem est alors entré dans la force de l’âge et c’est une dernière fois qu’il va jouer à mesurer la longueur de son calibre, dans cette comédie truffée de sous-entendus à sa rivalité supposée. Etrangement, « Une chance sur deux » sera considéré comme un échec au box-office : son million d’entrées n’est certes pas indigne mais insuffisant à rentabiliser le coût de production, estimé à plus de 20 millions d’euros. Le film de Patrice Leconte reste toutefois comme le dernier éclat sur grand écran d’Alain Delon et Jean-Paul Belmondo, l’un s’étant retiré des plateaux, l’autre ayant été contraint de le faire par la maladie...

Aimer un film c'est vraiment subjectif certains voient dans un film comme le "Parrain" le film ultime sur la maffia, d'autres le voient comme un film long sans action, "chiant" et pourtant ces deux avis concerne le même film, identique dans chacune des visions, mais un spectateur ...

Éreinté par la critique à sa sortie, mal aimé du public, Une chance sur deux vaut pourtant bien mieux que ce qu’on peut en lire. Évidemment, ce n’est pas du grand cinéma et le prétexte pour réunir les deux monstres sacrés est manifeste. L’hommage à un cinéma alors ...

On est d'accord, il y a des problèmes d'écriture (notamment tout ce qui tourne autour des flics, expédié, mal géré). Mais le charme de Paradis et la gouaille du duo Belmondo / Delon fonctionnent (les taquets qu'ils se balancent ?).J'y retrouve un peu des sensations ...