2 DAYS IN NEW YORK

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En 2007, avec son film 2 days in Paris, l’actrice-réalisatrice Julie Delpy se mettait en scène pour raconter l’histoire d’une jeune femme française qui vient présenter son petit ami américain à ses parents parisiens. Cinq ans plus tard, c’est le match retour dans lequel la comédienne incarne Marion qui, exilée depuis longtemps à New York, accueille son père et sa famille chez elle, sous les yeux effarés de Mingus, son nouveau compagnon Noir américain.  

A l’exception de La Comtesse en 2009, les trois autres films réalisés à ce jour par Julie Delpy contiennent tous une part autobiographique non négligeable. Sorti en 2011, Le Skylab évoquait la jeunesse de l’actrice au cours d’un repas familial haut en couleurs dans la Bretagne des années 70. Et dans 2 days in New York, comme dans 2 days in Paris d’ailleurs, on retrouve pour incarner la figure paternelle l’acteur Albert Delpy qui n’est autre que le propre père de l’actrice-réalisatrice.Et de son héroïne récurrente, Julie Delpy dit, je cite : « Elle me ressemble mais la différence, c’est que j’ai tendance, moi, à tout analyser : je réfléchis dix fois à ce que je vais faire avant de le lancer. » (fin de citation). Mais le film n’est pas pour autant un docu fiction comme en témoigne l’invention d’une sœur ou la présence de Chris Rock en fiancé débordé par ce débarquement français…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver FAUT QUE ÇA DANSE (Egalement réalisée par une actrice)cinéaste, Noémie Lvosvsky, cette comédie se plonge avec délice dans les tourments et les bonheurs de la vie de famille) ou encore HANNAH ET SES SOEURS (Histoires de famille à New York...).

Tout le monde n’a pas la chance d’avoir des parents comédiens libertaires… Telle pourrait être la philosophie de Julie Delpy qui avec ce nouveau volet de sa saga familiale rend un hommage appuyé à sa mère l’actrice Marie Pillet que l’on pouvait voir dans 2 days in Paris et dont la mémoire est évoquée avec émotion et presque gravité dans 2 days in New York.

Quant à son père Albert Delpy, il est de nouveau un personnage principal du film et l’un de ses ressorts comiques à travers sa personnalité pittoresque. Sa libido comme ses goûts alimentaires ne peuvent que trancher dans le New York où évolue sa fille : certes, on y admire Obama, comme Mingus le fiancé de Marion, mais pour autant les excentricités françaises passent mal !

Cet antagonisme culturel qui traverse tout le scénario pourrait d’ailleurs générer des tensions plus lourdes encore. Mais, comme elle le dit elle-même, Julie Delpy a préféré emprunter une autre voie, celle du rire : « Je choisis une thématique qui pourrait tourner au drame. Et ce n’est pas nécessairement une histoire amusante. Mais, j’y introduis des situations et des personnages loufoques, et c’est ça qui suscite l’humour. » fin de citation. D’où des scènes volontairement absurdes ou scabreuses, comme ce blocage par les douanes américaines d’une valise bourrée de nourriture « gauloise » ou ces discussions en roue libre et sans tabou sur la sexualité de chacun. De quoi choquer la pudibonderie américaine tout en stigmatisant dans le même mouvement le culot à la française qui semble ne pas trouver de limite.

Et Julie Delpy de pousser l’absurde jusqu’au bout quand elle décide de « vendre son âme » au cours d’une performance artistique, histoire de mieux tester jusqu’où on peut aller trop loin, tant du côté américain que français. Le tout sur fond de portes qui claquent et de téléphones qui n’arrêtent pas de sonner, comme dans toute comédie qui se respecte.

Oui c'est cliché, oui un peu too much, mais franchement une bonne comédie franco-newyorkaise, on kiffe. Alors oui les français "con" portés sur le culs et les ricains "hyper speed" c'est pas réél mais franchement bien marrant. A conseiller pour soirée avec sa meuf. ...

À chaque fois que je croise New-York via une photo ou un écran, la même ritournelle retentit dans mon esprit : "Un jour, j'irai là-bas" ! En dépit de réticences, j'ai laissé Julie Delpy me faire la visite de la Grosse Pomme ! Je craignais alors de tomber dans un traquenard ...

Suite logique de 2 Days In Paris, 2 Days In New-York garde le charme et l’humour qui avait fait du précédent film une petite réussite sans prétention, basée exclusivement sur le choc des cultures. On retrouve donc ici les mêmes personnages (côté français) quelques années ...