55 STEPS

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Le scénario du film que vous allez voir est tiré d’une histoire vraie, celle d’Eleanor Riese, incarnée à l’écran par Helena Bonham Carter. Avant 1987, la loi américaine ne reconnaissait pas au patient d’un hôpital psychiatrique le droit de refuser de prendre les médicaments qui leur étaient prescrits dans le cadre de cette hospitalisation. Mise dans cette situation, Eleanor Riese a décidé de porter plainte.

Le cinéaste danois Bille August a décidé de porter à l’écran cette histoire vraie d’après un scénario écrit par Mark Bruce Rosin, par ailleurs coproducteur du film. C’est donc le récit d’un combat judiciaire engagé par une patiente directement concernée, avec l’aide et l’amitié de son avocate Colette Hugues. Combat long et acharné à propos duquel la Cour d’Appel de Californie a fini par dire le droit, comme on le verra. Seule contre tous ou presque, affaiblie par sa schizophrénie, Eleanor Riese ira jusqu’au bout de sa démarche.

Le film s’inscrit ainsi dans un genre que le cinéma américain affectionne tout particulièrement, celui du combat de David contre Goliath. L’une des matrices pourrait en être le film de Frank Capra, M. Smith au Sénat qui voit un homme ordinaire devenir sénateur et affronter le pouvoir politique traditionnel. Bien d’autres films suivront à l’instar de Erin Brockovich, réalisé par Steven Soderbergh avec Julia Roberts dans le rôle-titre d’une mère de famille qui part en guerre contre un lobby industriel. Pour l’heure, c’est d’Eleanor Riese dont il s’agit.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ERIN BROCKOVICH (Les deux films mènent en avant le combat d'une femme "seule contre tous" pour faire évoluer la loi et éveiller les consciences) ou encore 12 JOURS (Le film de Raymond Depardon s'interroge sur la législation française en matière de placement des malades en hôpital psychiatrique.).

Le réalisateur danois de 55 steps fait partie du petit cercle très fermé des réalisateurs honorés par deux Palmes d’Or. C’est avec son second long métrage, Pelle le Conquérant qu’il l’obtient d’abord en 1988 des mains du président du jury, le cinéaste italien Ettore Scola. Puis, en 1992, le jury cette année-là présidé par Gérard Depardieu lui remet la même récompense pour son film Les Meilleures intentions dans lequel il brosse le portrait de jeunesse des parents d’Ingmar Bergman, ce dernier en ayant écrit lui-même le scénario.

Quand il sort 55 Steps, la filmographie de Bille August compte 19 films à son actif dont en 1993 La Maison aux esprits qui marque son entrée à Hollywood. C’est l’adaptation d’un roman d’Isabel Allende qui retrace le destin de Clara, une jeune fille chilienne. En 1998, il livre sa propre vision du roman de Victor Hugo, Les Misérables, avec Liam Neeson, Geoffrey Rush et Uma Thurman. Absent des écrans ensuite jusqu’à 2007, il fait son retour dans les salles avec Goodbye Bafana dans lequel il retrace la vie James Gregory le gardien de prison de Nelson Mandela.

Bille August après la sortie de 55 steps réalise Un homme chanceux qui relate l’histoire de Pierre, un jeune homme élevé dans une famille très religieuse et très stricte dans une région rurale située au nord du Danemark, et qui va rompre avec son milieu pour s’installer à Copenhague. Il s’agit de l’adaptation d’un roman de l’écrivain Henrik Pontoppidan, Prix Nobel de Littérature en 1917.  Une nouvelle reconstitution historique pour Bille August qui en est friand.

Dans ce film, la protagoniste se rend compte qu'elle est malade et est consciente qu'elle doit être traitée. Ce film met en lumière le point de vue et la méchanceté de la société à l'égard des personnes mentalement dérangées. Dans cette histoire rappelons le vraie, nous ...

Il n'est pas besoin de grand chose pour faire un bon film. Une bonne idée, des acteurs impliqués, une réalisation à la hauteur de l'idée et le tour est joué, pourrait-on se dire. Il suffit de voir le nombre de grosses productions inondant les cinémas, pour se rendre rapidement ...

L'histoire vrai d'une avocate, Colette Hugues, défendant Eleanor Riese, une patiente d'un hôpital de San Francisco souffrant de schizophrénie. Hilary Swank, toujours magistrale dans le rôle de l'avocate, face à Helena Bonham Carter qui joue le difficile et complexe rôle ...