Le cinéma africain existe et nous le savons pas. Alors qu’il était à la mode dans les années 80 – Yeelen de Soulemane Cissé recevait en 1987 le Prix du Jury au Festival de Cannes – il semblait avoir disparu de nos écrans radars. Reflet de la paupérisation des systèmes de distribution locaux ? Reflet du manque de curiosité de la critique ? Reflet d’une crise d’identité ? En fait vous découvrirez en pénétrant dans ce Festival que FilmoTV vous propose – mais aussi en écoutant Catherine Ruelle, journaliste à RFI interrogé par Alex Masson – que le cinéma africain n’est pas un, qu’il est aussi multiple que le continent compte de pays et qu’il est surtout aujourd’hui en mutation sous des formes tributaires des évolutions de la technique. Mais la diversité est toujours là faute d’être spectaculaire, avec ses excès et ses manques. Elle nous conduit à espérer que le prochain rendez vous avec les cinémas d’Afrique sera le bon.