AGATHE CLÉRY

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« Je voudrais être Noir » chantait Nino Ferrer dans les années 60. Agathe Cléry chante aussi, mais elle, c’est sur son malheur d’être devenue Noire, alors qu’elle était blanche de peau et confortablement installée dans son racisme ordinaire.

Etienne Chatiliez a su fixer au cinéma quelques « types » qui font maintenant partie du patrimoine populaire. Depuis La Vie est un long fleuve tranquille, on dit aussi facilement Le Quesnoy que bourgeois. Et on appelle Tanguy à la rescousse pour résumer le syndrome de l’adulte qui peine à quitter le logis parental. Avec Agathe Cléry, il pointe les stéréotypes de la discrimination tout en faisant le portrait d’une « working girl » aux dents longues.

Le point de départ du film est l’histoire vraie d’une femme qui, en Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid, contracta la maladie d’Addison, maladie très rare dont l’un des effets est une pigmentation de la peau. Blanche devenue Noire, il lui a fallu se plier aux règles de l’apartheid, sans compter sa famille qui l’a reniée.

Comme Chatiliez ne veut pas faire un drame, mais une comédie musicale et comme il veut raconter la France d’aujourd’hui, il imagine avec son scénariste, Laurent Chouchan, l’histoire d’une femme Blanche et raciste qui devient Noire.

Pour la musique, il fait appel à Bruno Coulais (Les Choristes), ainsi qu’à Matthew Herbert et Crapou, de vieux complices de ses années de pub. Avec leur apport et celui de Molly Molloy, la chorégraphe engagée pour Agathe Cléry, il avait réalisé de fameux spots pour Eram, en forme de comédies musicales.

Valérie Lemercier, qu’il avait rencontrée au moment de son précédent film, La Confiance règne, endosse le personnage d’Agathe Cléry, un personnage qui s’est appelé pendant une bonne part de l’élaboration du projet : Micheline Jackson.

 
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Etienne Chatiliez avait d’abord pensé faire doubler les acteurs pour les parties chantées comme le fit Jacques Demy pour ses films. Mais l’idée a été abandonnée et tous interprètent eux-mêmes les chansons. Ils ont, bien sûr, pris des cours. Tous, y compris Isabelle Nanty, qui s’était déjà livrée à l’exercice avec Pas sur la bouche, d’Alain Resnais. Et Valérie Lemercier qui, en 1996, avait enregistré un album.

Mais, pour elle, il s’agissait aussi de danser. Si pour les séquences chorales, les danseurs professionnels prenaient le pas sur les acteurs, Valérie Lemercier avait ses numéros en solo. Quatre heures quotidiennes d’exercice pendant un an et des cours particuliers pour assimiler la chorégraphie lui ont permis, entre autres, la belle parodie de Michael Jackson qu’elle offre dans le film.

Pour la maquiller en Noire, il a fallu d’abord huit mois d’essais, effectués en collaboration avec des laboratoires de cosmétiques, avant d’aboutir à la solution : l’utilisation de l’aérographe avec des produits utilisés pour maquiller les prothèses au cinéma.

Chacun des soixante-cinq jours de tournage où elle était Noire, Valérie Lemercier s’est soumise à trois heures et demie de maquillage et une heure et demi de démaquillage ─ sans compter les précautions à prendre, comme éviter de boire, pour éviter toute éventuelle allergie.

Tourné en 21 semaines, Agathe Cléry  s’est fait uniquement en décors naturels. Une exigence d’Etienne Chatiliez. «  La comédie musicale, dit-il, est très souvent filmée en studio, dans un monde irréel. Moi, je voulais faire une comédie musicale ancrée dans la réalité, avec des décors naturels, faire surgir la fantaisie, la poésie, le rêve dans le réel. ».

Pour les mêmes raisons il a choisi, comme il le dit « des gens de tous âges, de toutes confessions, de tous sexes ». Parmi les 393 danseurs professionnels qui figurent dans le film, certains ont plus de 70 ans. Il lui fallait, dit-il encore, « de tout pour faire un vrai monde ».

La France ! Terre d'asile, havre de paix, paradis sur Terre et bien plus encore ! Malheureusement, il semblerait que quelques petites inégalités de rien du tout persistent encore et toujours... Et c'est ce dont ce film tente de parler avec beaucoup de bonnes intentions. ...

Plutôt marrant.L'affiche ne rend absolument pas justice au film ; en regardant Lemercier de la sorte, on s'attend à la comédie bien fra.e.nchouillarde et finalement on est assez loin des films populaires avec Danny Boon et Kad Merad.L'intrigue comporte pas mal de ...

Même si on est assez loin des meilleurs Chatiliez, ça reste bon ! Après un début où on se demande où le film va nous embarquer, on finit par s'intéresser au personnage principal incarné par Valérie Lemercier. Bien sûr la fable antiraciste peut paraître facile, mais le ...