Alice Hamilton, professeur de judo, assiste à l’enlèvement de son petit ami. Se lançant à la poursuite de ses ravisseurs, elle passe de l’autre côté d’un miroir et pénètre dans un monde aux décors, us et coutumes et habitants aussi étranges qu’inquiétants. Un jeune homme appelé le Chapelier va lui servir de guide.

Depuis qu’il est devenu cinéaste, le Britannique Nick Willing s’ébat avec un plaisir non coupable dans le genre fantastique. Une inquiétante étrangeté qu’il emprunte volontiers au merveilleux pour l’infléchir, le teinter d’horreur ou le maquiller en science-fiction.
En 2007, il s’inspirait du Magicien d’Oz et lui intimait ses propres variations pour une série : Deux princesses pour un royaume. En 2011, dans une autre série, Neverland, il imaginait les aventures d’un Peter pas encore devenu Peter Pan.
Connaissant sur le bout des doigts, comme tout Anglais qui se respecte, l’univers de Lewis Carroll, il s’est infiltré, par deux fois, dans le terrier d’Alice au pays des merveilles. En 1999, il en donne une version au plus près de l’œuvre originale, allant même jusqu’à reproduire les fameuses illustrations de John Tenniel.
Mais, dix ans plus tard, quand il y revient, c’est pour se l’approprier de façon radicalement différente.
Des décors futuristes, façon Blade runner, une Alice adulte professeur de judo et un monde tout droit venu des romans de Ray Bradbury, George Orwell ou Aldous Huxley. Lewis Carroll paraît bien loin, a priori, de cet Alice au pays des merveilles, version 2009. A priori seulement. Car, même s’ils n’ont pas revêtu tout à fait l’apparence que l’on leur connaissait, ils sont venus, ils sont tous là. Le lapin blanc, la Reine de Cœur, le Chapelier fou, le Dodo… Et ces nouvelles aventures ne sont que des variations sur un thème parfaitement connu, intégré et souvent cité. Nick Willing n’a pas perdu Lewis Carroll en chemin.
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En 1977, les Monty Python, menés par Terry Gilliam, s'inspirent de Lewis Carroll. Le Jabberwocky intervient dans "De l'autre côté du miroir" et un poème, "Jabberwocky" lui est dédié.
Nick Willing
Pablo Berger y relit "Blanche-Neige" qu'il transpose dans l'Espagne des années 20.
