Réalisateur : Steve Buscemi.
Casting : Edward Furlong, Mickey Rourke, Seymour Cassel, Steve Buscemi, Willem Dafoe, Danny Trejo, John Heard. Tom Arnold
Synopsis : Fils d’une bonne famille californienne, Ron Decker est jugé pour un trafic de drogue. Le tribunal le condamne, pour l’exemple, à une peine de prison ferme au pénitencier de San Quentin, le plus dur des Etats-Unis. Ron découvre un monde violent et entièrement nouveau pour lui. Les prisonniers se réunissent par clans ethniques, organisent de nombreux trafics et les viols sont monnaie courante.
Scénario : Edward Bunker, John Steppling.
Musique : John Lurie.
Pays : Etats-Unis
Tags : Drame, Policier / Suspense, Prisons américaines, Histoires vraies en prison, Adolescents américains.
Changer d’environnement, on le sait, ça peut-être déconcertant. Prenez Tatie Clara, toujours pas remise de ses vacances d’été et qui continue de déambuler dans les couloirs en tongs et paréo… Gênant certes mais pas dramatique, à l’inverse de ce que va connaître Ron Decker, le héros malheureux du film qui va suivre.
Ron est un jeune homme favorisé par la vie, issu d’une famille bourgeoise de Beverly Hills. Arrêté suite à une affaire de stupéfiant, il va être jeté, pour servir d’exemple, dans une des pires prisons des Etats Unis. Clans, gangs, trafics, violence : l’ex enfant gâté des beaux quartiers devra apprendre à survivre, aidé en cela par Earl, un vieux briscard de la taule, qui lui connait toutes les astuces des lieux…
Steve Buscemi signe avec Animal factory un 2e film impressionnant avec Willem Dafoe et Edward Furlong dans les rôles principaux, tourné pour plus de réalisme derrière les barreaux décrépis d’un ancien pénitencier des environs de Philadelphie…
Quand on prononce le nom de Steve Buscemi, c’est d’abord une tronche qui vient à l’esprit. Cet acteur-réalisateur a ce qu’on appelle une vraie gueule de cinoche. Le visage et le corps cabossé des gamins de Brooklyn, petite terreur du bitume, devenu l’un des représentants les plus emblématiques du cinéma indépendant américain.
C’est à la fin des années 80, après être passé par le théâtre et les cours du prestigieux Lee Strasberg Institute, que le jeune comédien se fait remarquer chez Jim Jarmush dans le film Mystery train. Mais le TGV de la reconnaissance, c’est l’année d’après qu’il le croise, grâce à deux frères : Joel et Ethan Coen. Miller’s crossing, Barton Fink, Le grand saut, Fargo puis The big Lebowski vont faire de Steve Buscemi un des symboles de l’oeuvre des frangins surdoués. Mais le réduire à cet exercice serait à la fois injuste et faux. Vous avez aussi croisé la dégaine du comédien dans des super-productions comme « Armageddon » de Michael Bay, Big fish de Tim Burton ou Los Angeles 2013 de John Carpenter sans oublier ses apparitions mémorables chez Tarantino, (dans Reservoir dogs ou Pulp fiction), ou encore dans des séries télé de bonne facture comme Les Sopranos ou Boardwalk empire…
La trame de Animal factory repose vous l’avez vu sur un décor essentiel, qui devient un personnage à part entière de l’intrigue : la prison. Le nombre de films l’ayant utilisé pourrait quasiment tenir dans un bottin téléphonique mais si l’on ne doit en retenir que quelques-uns de notables, parions sur Midnight express d’Alan Parker, Les évadés de Frank Darabont, Bronson de Nicolas Winding Refn, L’évadé d’Alcatraz de Don Siegel, La grande évasion de John Sturges, Au nom du père de Jim Sheridan. Chez nous filmer l’incarcération est aussi une tradition, qui peut remonter de La grande illusion de Jean Renoir jusqu’à Un prophète de Jacques Audiard…
C'est le film de prison type à mes yeux, le réalisateur a voulu monter tous les aspects du quotidien dans une prison américaine. La promiscuité, l'inconfort, la drogue, les violences sexuelles, les gangs, les combines, les meurtres, le mitard, les émeutes, les évasions, tout ...
Lire la suiteÉnième film sur le milieu carcéral, Animal Factory fait figure d'illustration de cet environnement parfois retranscrit de façon exagérée et pleine de clichés. En effet, Animal Factory ne fait pas parti de ces films où l'ont exacerbe violemment les idées reçues sur la ...
Lire la suiteSi le scénario est intéressant, si le jeu des acteurs est bon, la réalisation manque quant à elle cruellement de fulgurance... En effet, tout la partie angle de caméra/montage est quasiment réduite à son strict minimum, ne mettant en valeur ni l'histoire ni les personnages. ...
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