ASSASSIN(S)

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"Toute société a les crimes qu'elle mérite." Le sous-titre qui accompagnait Assassin(s) à sa sortie en mai 1997 avait l’audace d’annoncer la couleur. Une couleur d’un beau rouge sang forcément, ainsi que vous allez pouvoir l’apprécier dans certaines scènes très très explicites, qui devaient valoir au cinéaste alors tout juste âgé de trente ans, quelques attaques elles aussi bien saignantes…

Comme pour La Haine, sorti deux ans plus tôt, Matthieu Kassovitz, choisit la banlieue parisienne pour point de départ de son nouveau drame social. Il y incarne Max, un jeune chômeur sans autre horizon que l’écran de sa télévision qu’il regarde, avachi dans le salon de sa mère, jusqu’à sa rencontre avec Monsieur Wagner, un tueur à gages en fin de course, qui va le conduire sur les sentiers de la perdition…

Michel Serrault est alors âgé de 69 ans. Le grand public plébiscite depuis des années le fabuleux comique qu’il est, bien qu’il excelle tout autant dans ce registre dramatique. Sous la direction de son ami Claude Chabrol, Serrault avait déjà joué les monstres en incarnant avec puissance le Docteur Petiot. Mais ici, il va sans doute un peu plus loin encore, avec un cynisme glaçant qu’on ne lui connaissait pas…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA HAINE (REALISÉ AUSSI PAR MATTHIEU KASSOVITZ ON Y TROUVE DÉJA SES THEMES CHERS SUR LES ORIGINES DE LA VIOLENCE) ou encore FUNNY GAMES (MICHAEL HANEKE AVAIT EXPLORE LE SUJET DE LA VIOLENCE GRATUITE DANS CE FILMS EGALEMENT SANS CONCESSION AUX NORMES).

Présenté en compétition à Cannes le jour de sa sortie nationale en 1997, Assassin(s) allait faire l’unanimité contre lui. Le cinéaste autrichien Michael Haneke, qui cette année là présentait Funny Games allait beaucoup plus loin encore dans la cruauté gratuite. Et c’est pourtant sur Kassovitz que s’abattent les foudres. A Cannes, c’est le Figaro qui ira sans doute le plus loin, mais en succombant à son tour à la facilité, lorsqu’il écrit qu’Assassin(s) est "le plus mauvais film de l’histoire du cinéma".

A la décharge des confrères, ce chien fou de "Kasso" avait fait à l’époque de La Haine quelques déclarations bien senties contre les médias qu’il avait accusés de "manquer de conscience politique et morale". Pourtant, l’ironie de tout ceci, est que c’est avec un… journaliste, Nicolas Boukhrief, passé depuis à la réalisation, que Kassovitz a écrit le scénario, en partant de leur admiration pour le cinéma de Polanski et des frères Coen.

Kassovitz considère Assassin(s) comme son film "le plus personnel, le plus douloureux", mais celui aussi dont il est le plus fier. De surcroît, il lui aura offert la satisfaction de diriger Michel Serrault, à qui il vouait une admiration sans borne. "L’expérience à été un moment inoubliable, écrit le cinéaste. Nous nous sommes reniflés pendant quelque temps avant d’être confortables ensemble, mais dés qu’il m’a donné sa confiance, j’ai pu tout lui demander. Je trouve que c’est un de ses plus beaux rôles". Et nous aussi, on est pas loin de le croire.

Un film controversé à sa sortie mais je ne vois pas trop en quoi ce film est réellement choquant en tout cas niveau violence il n'est pas particulièrement marquant (bien que les films français violents soient plutôt rare) par rapport aux films américains. On peut être ...

Assassin(s) est réalisé par Mathieu Kassovitz et date de 1997. Il met donc en scène Max (joué par Mathieu Kassovitz), un jeune de banlieue sans emploi et qui braque des supermarchés la nuit pour se faire un peu d'argent. Lors d'un braquage il se retrouve face à deux morts ...

Dans ma petite vie de cinéphile, rares sont les bandes-annonces à m'avoir marqué à tout jamais. En 96, je devais avoir 14 ans, Kassovitz venait de triompher avec La Haine et s'apprêtait à balancer son ultime brûlot sur les écrans. C'est ainsi que je découvris dans une ...