AU NOM DE MA FILLE

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Revenant en fiction sur l’affaire Kalinka, Au nom de ma fille est un drame sur l’obsession d’un père à découvrir la vérité sur la mort de sa fille et à traîner le responsable en prison. Derrière le fait divers, étalé sur une trentaine d’années, il y a les vies gâchées, du temps et de l’énergie perdues et un système juridique un peu malade.

Daniel Auteuil joue André Bamberski, le père de la jeune Kalinka, décédée en juillet 1982 alors qu’elle était en Allemagne, chez sa mère et son beau père, le Dr Krombach. André Bamberski sent rapidement que le nouveau mari de sa femme n’est pas étranger à la mort de sa fille. Armé du rapport d’autopsie et d’un avocat retors, il part à la recherche du coupable et finit par soulever un débat national : peut-on se faire justice soi-même ? 

C’est lorsqu’il s’attaque à des rôles aussi désespérés que celui d’André Bamberski que Daniel Auteuil rappelle qu’il est l’un des acteurs les plus puissants du cinéma français. Grâce à lui, le film est riche de sentiments et de complexité sans jamais tomber dans le pathos. Et on a beau connaître l’histoire Kalinka de bout en bout, Au nom de ma fille l’aborde par le prisme des émotions et le résultat est absolument déchirant.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver POSSESSIONS (Comme AU NOM DE MA FILLE, POSSESSIONS est un film français tiré des faits réels.) ou encore L'ADVERSAIRE (Alors que dans AU NOM DE MA FILLE, il joue la victime "collatérale" d'un médecin tueur, Daniel Auteuil joue ici un médecin (mais un faux médecin) qui assassine sa famille.).

Vincent Garenq, le réalisateur de Au nom de ma fille, s’est fait une spécialité des films « juridiques ». En effet, avant Au nom de ma fille, il avait réalisé Présumé coupable en 2011, qui s’attardait sur le cas d’Alain Marécaux, accusé à tort lors de l’affaire d’Outreau – un rôle interprété par Philippe Torreton. Quatre ans plus tard, début 2015, il sortait L’Enquête, qui revenait sur le travail du journaliste Denis Robert, l’un de ceux qui permit de faire éclater l’Affaire Clearstream – en têtes d’affiche, Gilles Lellouche incarnait Denis Robert et Charles Berling, le juge Van Ruymbeke. Par ailleurs le réalisateur explique ne pas aimer « qu’on l’associe aux « faits divers » comme s’il était un cinéaste racoleur » : « Je fais des portraits d’hommes », oppose-t-il. 

Avant de jouer dans Au nom de ma fille, Daniel Auteuil avait déjà été approché par Vincent Garenq pour un autre film. « C’était il y a quelques années, dit l’acteur dans le dossier de presse, et j’avais dû refuser. » Mais il a toujours aimé son cinéma et quand une nouvelle opportunité s’est présentée, la lecture d’une traite du scénario de Au nom de ma fille a fini de le convaincre de travailler avec le metteur en scène. Par ailleurs Daniel Auteuil a rencontré le vrai André Bamberski, mais pas en amont du tournage. Pendant. « Je pense que si je l’avais rencontré avant, confie Daniel Auteuil, j’aurais été encombré par sa souffrance, moins libre dans mon interprétation. Quand nous nous sommes vus pour la première fois, nous nous sommes tenus, lui et moi, à distance, sûrement par une espèce de protection mutuelle. Nous étions dans une sorte de gêne. » 

Au nom de ma fille a été coécrit par Vincent Garenq et Julien Rappeneau. Julien Rappeneau qui n’est autre que le frère du compositeur Martin Rappeneau mais surtout le fils du réalisateur de Cyrano de Bergerac, Jean-Paul Rappeneau. C’est d’ailleurs grâce à l’un des films de son père que Julien s’est fait un prénom : en 2003, il signait le scénario de Bon Voyage. Ensuite, il a écrit des films couronnés de succès comme 36, quai des orfèvres, Largo Winch, Cloclo ou Zulu. En 2015, il passe à la réalisation avec Rosalie Blum, un premier long métrage très remarqué par la critique.

A la fois un drame et une saga judiciaire, le dernier film de Vincent Garenq, "Au nom de ma fille", se regarde comme un thriller alors qu'il s'inspire d'un fait divers tout à fait réel. André Bamberski (Daniel Auteuil) se sépare de sa femme Dany (Marie Josée Croze) qui le ...

Voilà un fait divers encore très frais dans nos mémoires. L'épilogue de cette histoire ne date que de 2015, après avoir couru sur plus de trente ans. Depuis 2008 (à part le lamentable Comme les autres), Vincent Garenq n'a adapté que des faits d'actualité récents. Au nom ...

Cher Papa, J'ai toujours su que tu irais jusqu'au bout. Après tout, c'est pas pour rien que tu es mon Papa. Je t'ai vu le mener, ce combat, année après année. Après année. De plus en plus seul, de plus en plus livré à toi même devant cette justice imposante qui traîne ...