AUSTRALIA

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Quatrième film de Baz Luhrmann, après Ballroom Dancing, Roméo + Juliette et Moulin Rouge !, Australia convoque une nouvelle fois la romance, le grandiloquent et la maestria de la mise en scène en faisant se répondre Nicole Kidman et Hugh Jackman dans le bush australien des années 1930.

Lady Sarah Ashley, une aristocrate anglaise, débarque dans le Nord de l’Australie pour y retrouver son mari qu’elle soupçonne d’adultère et de vouloir vendre leur propriété de Faraway Downs. En arrivant, elle découvre qu’il a été assassiné et que la propriété est aux griffes d’un dangereux contremaitre. Elle va alors s’associer à un cow-boy local pour sauver son domaine. Mais bientôt la Seconde Guerre Mondiale s’invite à la danse.

Véritable mélodrame, essai géopolitique sur l’Australie des années 1930, initiation culturelle et cours d’histoire, Australia, c’est un peu tout ça à la fois. Le tout enrobé dans une épopée romanesque qui donne à voir une grande partie de ce territoire du bout du monde en convoquant les fantômes d’Out of Africa et d’Autant en emporte le vent.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver OUT OF AFRICA DE SIDNEY POLLACK (Les deux héroïnes sont semblables et les récit bâtis de façon très similaires.) ou encore AUTANT EN EMPORTE LE VENT DE VICTOR FLEMING (Car les deux films ont le même sens du récit fleuve mêlant romance et contexte historique.).

L’Australie, c’est plus de 7 millions de kilomètres carrés pour 21 millions d’habitants, plus un grand nombre de jeunes étudiants en années de césure. Mais c’est aussi une industrie cinématographique aussi petite que sa densité de population à savoir environ une dizaine de films par an. D’ailleurs peu de personnalités du grand écran émergent à l’international juste par leur carrière locale. Le chemin traditionnel est plutôt de partir vers les Etats-Unis pour se faire connaître. Avec Australia, Baz Luhrmann semble avoir voulu faire le voyage inverse en compagnie d’une petite troupe de congénères à savoir Hugh Jackman et Nicole Kidman, pour faire découvrir au monde son lointain pays austral. Le film est donc, à la fois, un hommage ultime aux racines mais aussi une sorte de cours en accéléré sur une partie de son histoire et de sa géopolitique.

Le spectateur, ainsi représenté par Nicole Kidman dans la peau de Lady Sarah Ashley, découvre un pays qu’il connaît finalement peu. Le premier choc est avant tout culturel, les terres australiennes des années 30 semblant rappeler une sorte de Far West en retard. Les cow-boys s’appellent ici des drovers et les indiens sont remplacés par les aborigènes, traités avec la même indifférence violente. Et le film de passer sur le système agricole de l’époque, le scandale des « Générations Volées », la culture animiste des indigènes, l’attaque des Japonais sur la ville de Darwin en 1941, secousse locale de la Seconde Guerre mondiale. Durant 2h30, Baz Luhrmann tente de faire le tour, en condensé, de cette histoire chargée au risque parfois de créer une forme de trop plein et un certain capharnaüm.

Mais surtout le réalisateur de Moulin Rouge ! retrouve sa passion pour le mélodrame. Après cet hommage à la comédie musicale et au Paris de 1900, Baz Luhrmann convoque ici le souvenir de deux longs métrages importants de la culture mélodramatique hollywoodienne, à contre-courant de la tendance des années 2000, soit Out of Africa et Autant en emporte le vent. Ainsi Sarah Ashley n’est pas sans rappeler Karen Blixen ou Scarlett O’Hara tandis que la découverte et l’affection immédiate de la lady pour l’Australie nous remémore celles de Meryl Streep pour l’Afrique dans le film de Sidney Pollack. Enfin l’attachement de Nicole Kidman pour sa propriété de Faraway Downs et son acharnement à la défendre contre tout, et surtout contre la guerre qui fait rage, fait écho au combat et à la fougue de Vivien Leigh pour Tara dans le film de Victor Fleming. Et Hugh Jackman de se placer dans la lignée des irrésistibles et rustres Robert Redford et Clark Gable.

Bon bah forcément j'ai aimé ce film, pourquoi ? 1- le petit Brandon Walters est trop mignon avec ses grand yeux noirs il est juste craquant. 2- le grand Hugh Jackman est trop beau avec son corps à damner une sainte il est juste craquant. Bon ok ces 2 raisons ne volent pas ...

Très attendu (la rumeur évoquait un nouvel « Autant en emporte le vent »), « Australia », malgré son indéniable ambition artistique, n’en a hélas ni l’aura dramatique, ni la magie cinématographique. Si le décalage et le kitsch revendiqué faisaient merveille dans ...

Par ses artifices grandioses, le cinéma de Baz Luhrmann réussit deux exploits : prolonger l’âge d’or hollywoodien qu’incarnaient ces grandes fresques de plusieurs heures aujourd’hui vénérées, plonger au plus profond de l’humain. Et s’il parvient à marier les ...