BARRY, LE ROI DU DISCO

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Si vous avez une boule à facettes à place du cœur, et que vous ne pouvez pas vous empêcher de battre la mesure à l’instant où vos oreilles perçoivent le début d’une rythmique dansante, c’est que vous avez tout pour vous attacher à un drôle de ver de terre du nom de Barry, le roi du disco !
C’est peut-être là le tour de force le plus impressionnant de Thomas Borch Nielsen et Morten Dragsted, respectivement réalisateur et scénariste, de nous faire aimer une bande de lombrics en images générées par ordinateur, avec de surcroît un niveau de détail infiniment moins élevé que ceux des grosses productions américaines, made in Pixar notamment. Heureusement, la qualité de l’animation sauve la mise, et la richesse des personnages, associés à une histoire simple mais efficace de « zéros transformés en héros » achèvent d’emporter l’adhésion des spectateurs de tous âges.
En français, Barry a la voix du comique et acteur Titoff, tandis que c’est le danois Peter Frodin qui double le personnage en version originale. Le personnage de Gloria, dont le héros est amoureux, est lui doublé en V.O. par l’actrice Trine Dyrholm qui jouait l’un des rôles clé dans Festen de Thomas Vinterberg.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver FOURMIZ (Pour le thème similaire de l'individu qui veut affirmer sa différence au sein d'une société qui élève l'uniformité au rang de vertu.) ou encore LA FIÈVRE DU SAMEDI SOIR (Barry le lombric, c'est un peu Tony Manero dans le film de John Badham.).

Avec un titre pareil, Barry, le roi du disco se devait d’avoir une bande originale à la hauteur de ses ambitions. Mission accomplie puisqu’on y retrouve, dans le désordre, des titres de Earth, Wind and Fire, James Brown, Gloria Gaynor et Jackson Five. Par ailleurs, côté ciné, la référence la plus évidente est La fièvre du samedi soir de John Badham, avec son fameux sol en damier coloré et le légendaire déhanché de John Travolta rendu avec une étonnante fidélité sur le corps filiforme d’un simple lombric.
Moins au niveau d’une quelconque référence, mais plus dans le registre d’une même communauté d’idée, on peut également rapprocher Barry, le roi du disco d’autres films d’animation mettant en scène des insectes. On retiendra plus particulièrement deux films de fourmis. Tout d’abord 1001 pattes, de John Lasseter et Andrew Stanton. Bien sûr, la différence de moyens penche largement en faveur du film américain, mais on retrouve la même idée d’une espèce considérée comme inférieure malmenée par une autre. Le thème de l’anticonformisme et de l’individu identique à tous ses semblables, sauf dans son désir de se démarquer, justement, on le retrouve lui dans Fourmiz de Tim Johnson et Eric Darnell.
Enfin, de nouveau concernant la musique, le compositeur Jorg Lemberg travaille énormément pour la télévision. Il a toutefois signé, pour le cinéma, les partitions de Barry, le roi du disco, mais aussi de Suzhou river et Purple butterfly, deux films du réalisateur chinois Lou Ye.