BERLIN, I LOVE YOU

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Si vous avez aimé Paris, i love you en 2005, New York, i love you en 2009, Tbilissi, i love you et Rio, i love you en 2014 alors vous allez adorer Berlin, i love you ! C’est en effet au tour de la mégapole allemande de servir de décor à cette véritable expérience cinématographique qui se propose de sillonner le monde en offrant à des cinéastes, connus ou pas, une sorte de carte blanche pour dresser le portrait d’une ville à travers ceux de leurs personnages.

Pour Berlin, ils sont onze à avoir relevé le défi parmi lesquels Diana Agron, Peter Chelsom et Denis Gansel... Pas vraiment de récit commun tout au long des sketches mais un fil conducteur, celui de cette ville à l’histoire et à la destinée si chahutées...

Vous noterez une fois de plus, et c’est un des principes de cette série des « I love you », la richesse du casting convoqué pour l’occasion : de Helen Mirren à Mickey Rourke, de Keira Knightley à Diego Luna en passant par Charlotte le Bon, il mêle éclectisme et variété.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PARIS I LOVE YOU (Une mégalopole, plusieurs destins sentimentaux malaxés, triturés, explorés et croisés... Une même saga cinématographique et des impressions différentes mais complémentaires...) ou encore TAXI TEHERAN (Partir à la découverte d'une grande ville : en explorer les contours et les habitants aux hasard des rues... Repartir en ayant changé d'état d'esprit...).

Ce 5e volet de la saga Cities of love donne furieusement envie d’attendre une prochaine étape de ce tour du monde singulier, puisque Berlin, i love you marque parait-il le départ d’une nouvelle phase du projet... Sur le fond en tout cas, cette production reprend un principe qui fût très à la mode des années 50 à 70 : le film à sketches. Le principe était et reste diaboliquement simple : vous choisissez un thème et vous le déclinez et une série de petites histoires indépendantes qui, au final, vont dans une direction commune...

C’est ce qu’on a appelé « la comédie à l’italienne » qui a donné ses lettres de noblesse au genre. Les monstres de Dino Risi en 1973 en est l’exemple le plus complet et parfait : 19 séquences au total qui passent en revue les petites et grandes bassesses dont est capable l’être humain. Monstruosités du quotidien, mesquineries d’anthologies : le film réunissait à l’écran deux des ténors du 7e art transalpin : Ugo Tognazzi et Vittorio Gassman. En 1977, durant la terrible période terroriste des années de plomb, une vraie-fausse suite intitulée Les nouveaux monstres, signée notamment par Ettore Scola et Mario Moniccelli en reprendra le ton et le principe... Aux Etats Unis, Woody Allen a usé de ce principe dans Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander en 1972. Côté français citons Les parisiennes en 1952 dans lequel Catherine Deneuve croisait la route de Johnny Hallyday ou un peu plus tard Les infidèles dans lequel Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Nicolas Bedos ou Guillaume Canet se risquaient à l’adultère.

Au rayon argentin de la spécialité n’oublions pas le remarquable Les nouveaux sauvages en 2014. Et puis si vous aimez le cinéma d’horreur, notez que plusieurs films à sketches méritent le détour : La 4e dimension ou Creepshow par exemple...  Enfin si vous aimez l’humour des Monthy Python, je ne saurais trop vous conseiller leur Première folie en 1971 ou Le sens de la vie en 1983...