BIENVENUE AU PARADIS

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Convenez-en : la vie n’est déjà pas très simple sur Terre, alors pourquoi se la compliquer plus encore une fois montés au Ciel, pour les chanceux qui y auront droit ? C’est pourtant ce qui va arriver à Mike, le héros du film que vous allez maintenant découvrir.

A 23 ans, le jeune homme meurt brutalement en voulant porter secours à des automobilistes accidentés. Une bonne action qui lui vaut les bonnes grâces du bon Dieu et l’envoie illico au paradis. Arrivé tout la haut, Mike tombe fou amoureux d’Annie mais très vite, cette dernière est envoyée en mission chez les vivants. Son amoureux compte bien la suivre mais souci : sa vie redémarre à zéro et il n’a que trente ans devant lui pour retrouver Annie dont évidemment il a tout oublié dans sa nouvelle peau de mortel... Je vous disais : pas simple !

Allez, essayons de voir comment Timothy Hutton et Kelly McGillis vont s’en sortir dans cette comédie sentimentale et fantastique signée Alan Rudolph...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver QUAND HARRY RENCONTRE SALLY (Attendre avant de pouvoir séduire l'autre... Se rendre compte après des années que c'est bien lui ou elle... Perdre du temps pour gagner l'amour... Les deux films jouent sur les années qui passent pour aboutir au même résultat : le coup de foudre !) ou encore LES AILES DU DESIR (Difficile pour un ange de tomber amoureux : ou alors il faut en payer le prix : Alan Rudolph comme Win Wenders développent cette thèse...).

Impossible de passer à côté du charme de Kelly McGillis dans le film que vous venez de voir. Sa prestation dans le double rôle d’Annie, (au paradis) et de Aly, (sur Terre), est irrésistible... Mais il tout autant impossible d’expliquer l’étrange destin de cette actrice à qui semblaient promis les tous premiers rôles à Hollywood dans les années 80 et qui a subitement disparu des écrans radars et des autres !

Jolie Californienne, elle débarque dans les studios pour y courir les castings et obtient en 1985 la reconnaissance du métier et du public pour sa prestation dans l’excellent « Witness » de Peter Weir. Son rôle, celui d’une jeune maman de la communauté Amish, aux côtés de Harrison Ford, est tout simplement remarquable et lui vaudra d’ailleurs une nominatrion méritée aux Golden Globes. En 1986, Kelly McGillis passe à la vitesse supérieure et franchit même le mur du son en apparaissant entre Tom Cruise et Val Kilmer dans « Top gun », blockbuster sentimentalo-militaire qui triomphe dans le monde entier. Elle y incarne Charlotte, pour qui les cœurs des deux pilotes de chasse, comme les missiles qu’ils transportent sous les ailes de leurs jets, vont faire « boum boum »...

C’est fait : en deux films, l’actrice a conquis le cœur des spectateurs et l’attention des producteurs. On se dit que la suite ne peut-être que magnifique et sa carrière toute tracée jusqu’au sommet... Eh bien non ! Kelly McGillis va se faire rare. Certes, on la retrouve dans ce « Bienvenue au paradis » que vous vous avez vu, puis dans « Les accusés » en 1987, formidable en compagnie de Jodie Foster dans le rôle de l’avocate d’une jeune femme violée mais ensuite, c’est la chute, brutale et quasi sans retour. Mauvais choix, échecs répétés au box-office, le nom de Kelly McGillis disparaît des génériques et forcément de la liste des actrices à qui l’on propose de bons rôles, comme celui de Catherine Tramell dans « Basic Instinct », , finalement dévolu à Sharon Stone.