BONS BAISERS D'ATHÈNES

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Sous le titre Bons baisers d’Athènes malhabile allusion du distributeur à Bons baisers de Russie se cache un bon film de Résistance et de camps de prisonnier dont le titre original est Escape to Athena (évasion pour Athènes).

Dans une île grecque les prisonniers du stalag sont employés dans l’archéologie. Roger Moore y fait un défilé de mode sous les couleurs noires de l’uniforme nazi, heureusement c’est un opposant de cœur, en plus il est féru d’art. Tout autour le commando habituel de Sa Majesté s’organise : David Niven, Elliot Gould, Telly Savalas. Avec en sus Richard Roundtree, oui l’homme de Shaft et même Sonny Bono, oui le chanteur du duo Sonny and Cher.

Tout cela en 1979, dirigé par George Pan Cosmatos, un Italo-grec, c’est donc l’internationale du show biz contre le pillage nazi !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES CANONS DE NAVARONE DE JACK LEE THOMPSON (1961) (Un commando allié, des super canons de marine sur une île inexpugnable, la mer Egée, un bon film de guerre sous le soleil exactement. Une des références dans le domaine de la guerre secrète, avec un casting anglo-saxon all-stars, comme on savait les concocter à l'époque.) ou encore LE TRAIN DE JOHN FRANKENHEIMER (1964) (Un autre film évoquant les pillages d’oeuvres d'art perpétrés par les nazis. Avec dans une grande machinerie hollywoodienne, la représentation de la Résistance qui se bat pour préserver un patrimoine culturel autant que pour sa liberté.).

Entre L’espion qui m’aimait 1977 et Moonraker 1979, James Bond 007 le troisième du nom après Sean Connery et George Lazenby prend le temps de redevenir Roger Moore. Et l’acteur qui depuis Ivanhoe, Le Saint ou Brett Sinclair, personnage de la série Amicalement Vôtre, n’a quasiment jamais cessé de jouer des hommes d’action, se replonge dans la seconde guerre mondiale.

Cette fois, bien sur, il est dans le mauvais camp, c’est toujours un plaisir pour un acteur anglo-saxon de jouer les faux méchants. Tourné à Rhodes le film est à l’aube des années 80 une sorte de testament des grandes sagas guerrières  et d’aventure des années 60. Il en est même une forme de compilation : film sur le détournement d’œuvres d’art comme Le Train 1964 de John Frankenheimer. Film de camps comme La grande évasion de John Sturges 1963.  Film de commando comme les 12 salopards de Robert Aldrich 1967. Enfin film d'île grecque et de base secrète comme Les canons de Navarone de Jack Lee Thompson 1961.

Cosmatos, le réalisateur, en est à son troisième long métrage après le remarqué Pont de Cassandra où virevoltait déjà un casting international de stars vieillissantes. Dans les années 80 il sera aux premières loges grâce à deux Stallone : Rambo 2 la mission et Cobra. Puis il retournera à un statut de mécanicien paradoxal de séries B à gros budgets. Bref, un honnête homme.

Si le film commence par une ambiance assez grave, c'est pour nous décrire le contexte dans lequel cette histoire va se dérouler. Une fois que c'est fait, le ton devient plus léger, mais ça reste la guerre, on y meurt beaucoup (ce n'est pas la Grande Vadrouille) l'esprit est ...

Bon, soyons tout de suite clair, ce film n'est pas un chef-d'œuvre du cinéma, même bis, même décalé. Ni même la meilleure "comédie de guerre". Ce n'est pas de l'Or pour les braves ou La grande guerre, ni la grande vadrouille. Néanmoins, revu récemment, il possède ...

C'est sympa. Bon, l'intrigue souffre de quelques facilités (que ces allemands visent mal) et la mise en place est un peu longue (il faut attendre un bout de temps avant de connaître les enjeux, l'objectif principal et on dirait même que les personnages aussi attendent qu'on ...