BORDEL SS

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La France sous l’Occupation durant la deuxième guerre mondiale. Dans une ville de province nous allons suivre le quotidien des pensionnaires d’une charmante maison close où se côtoient les notables du coin et les officiers allemands qui viennent se détendre. Quand je vous aurai précisé que les pensionnaires en question sont incarnées par Brigitte Lahaie, Barbara Moose ou Erika Cool je pense que vous allez porter un intérêt tout particulier aux aventures de ces demoiselles. A commencer par Amélie, qui a pour amant un séduisant résistant qui est très actif dans son réseau. Et Amélie, dans son bordel, va séduire un officier allemand à qui elle va soutirer des renseignements sur l’oreiller, informations qui seront fortement utiles à son petit ami résistant.

Mais c’est sans compter sur la Gretchen de l’officier allemand qui va découvrir la combine et qui va torturer cruellement la pauvre Amelie. C’est cela aussi, les horreurs de la guerre.

Il n’empêche que le petit bordel de province continue de soigner ses clients et que les charmantes pensionnaires font tout pour maintenir une bonne ambiance. D’ailleurs, une des prostituées, Brigitte Lahaie pour ne rien vous cacher, affirme en les exhibant qu’elle a les plus beaux seins d’Europe. Je vous laisse juger sur pièces.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SALON KITTY - TINTO BRASS - 1976 (La vie sexuelle des prostituées et des militaires durant la seconde guerre mondiale mais vu du côté allemand cette fois-ci.) ou encore LE BORDEL, 1ÈRE ÉPOQUE : 1900 - JOSÉ BÉNAZÉRAF - 1974 (Bénazéraf nous parlait déjà de la vie d'une maison close, de la Belle époque jusqu'à la déclaration de la Grande guerre.).

José Bénazéraf est sans doute le réalisateur de films pornographiques le plus atypique qui soit. Ayant un parcours parallèle à la Nouvelle vague, il tentera plusieurs fois d’être reconnu comme faisant partie de l’élite du mouvement… en vain. Les Cahiers du cinéma le surnommeront l’Antonioni de Pigalle. Il n’empêche qu’après avoir été producteur, citons entre autres Les Lavandières du Portugal de Pierre Gaspard-Huit en 1957, il passe ensuite à la mise en scène pour réaliser des films intellos-érotiques comme Le cri de la chair avec Michel Lemoine et Sylvia Sorrente en 1961 ou L’enfer dans la peau avec Willy Braque et Virginie De Solenn en 1964. Puis vient en 1966 son fameux Joe Caligula avec Gérard Blain, Jeanne Valérie et Maria Vincent, film qui aura les pires soucis avec la censure qui l’interdira totalement. Je cite un extrait du rapport de la commission : « …l’auteur a soigneusement accumulé, sans aucune justification de caractère artistique ou intellectuel, les scènes de violence, de torture et d’érotisme. » Fin de citation. Le film sortira finalement en 1969 amputé de plusieurs scènes trop explicites.  

En 1975, la censure s’étant faite plus souple et le hardcore autorisé à passer dans les salles, José Bénazéraf s’amusera à monter toutes les séquences qu’on l’avait obligé à couper tout au long des années précédentes et il nous donnera à voir l’étonnant Anthologie des séquences interdites qui reste un document tout aussi intéressant qu’excitant. Mais je souhaiterais vous parler plus précisément de deux des pensionnaires de ce bordel provincial. Penchons-nous tout d’abord, en tout bien tout honneur, sur Barbara Moose, qui joue la mignonne et l’héroïque Amélie. Elle aura participé à plus d’une centaine de films entre 1974 et 1983. Si son joli minois et son physique impeccable vous ont tapé dans l’œil et que vous souhaitez la voir dans d’autres rôles, je ne saurais trop vous conseiller Entrez vite... vite, je mouille de Jean-Pierre Bouyxou en 1979 ou Insomnies sous les tropiques de Frédéric Lansac en 1977 où elle a comme partenaire privilégié Guy Royer, notre officier de la Wehrmacht.

Et puis une mention particulière pour la provocante Erika Cool, la partenaire de Brigitte Lahaie dans la scène de fellation avec l’officier allemand. Elle nous arrivait de Belgique et assurait ses cascades avec un plaisir mal dissimulé et un professionnalisme irréprochable. Je peux en témoigner personnellement pour l’avoir dirigée dans Délires Porno en 1977 et dans Les Hôtesses du sexe en 1978. Erika, si tu nous regardes…