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Homme de télé et cinéaste de talent, James L. Brooks est vénéré aux Etats-Unis, alors qu’il reste largement méconnu en France. Agé de 74 ans, il a seulement réalisé six films depuis 1983, de petits bijoux d’humour et d’émotion, comme Pour le meilleur et pour le pire ou Tendres passions, son premier long métrage, pour lequel il a gagné les Oscars du Meilleur film, du Meilleur réalisateur et du Meilleur scénario.

Producteur télé, James L. Brooks est devenu célèbre - et immensément riche - pour avoir donné sa chance au débutant Matt Groening et produit la série animée Les Simpson, qui est diffusé depuis 1989 et qui est toujours une des séries préférées des Américains. Une série dont il continue de superviser l’écriture après… 26 saisons.

Pour son second long métrage, James L. Brooks plonge dans les coulisses de la télé, un monde qu’il connaît bien pour avoir travaillé sur CBS dans les années 60. Il dépeint un triangle amoureux entre William Hurt, un présentateur vedette d’un journal télévisé mais piètre journaliste, Holly Hunter, une jeune productrice acharnée, et Albert Brooks, un excellent journaliste qui lui souffle ses questions. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE (Le même ton, entre rire et larmes, par le même réalisateur, James L. Brooks.) ou encore QUIZ SHOW (Pour la description réaliste du monde de la télé).

A la recherche d’un sujet pour son second long métrage, James L. Brooks assiste à une série de conventions politiques lors l’élection présidentielle de 1984. Il fait la connaissance d’une brillante journaliste, correspondante à la Maison Blanche, qui a deux amants. Il décide alors de centrer son nouveau film sur une journaliste télé et s’inspire d’une célèbre productrice de CBS, Susan Zirinsky.

Il écrit le rôle principal sur mesure pour Debra Winger, formidable interprète de son précédent film, Tendres passions. Mais celle-ci est enceinte et doit abandonner le film. Deux jours avant les premières répétitions, le cinéaste découvre Holly Hunter, qui le subjugue. Pour le duo de journalistes, il engage William Hurt, une des vedettes de l’époque, et le comique télé Albert Brooks, vu dans Taxi Driver, et devenu depuis une des voix des Simpson.

Dans un petit rôle, on découvre Jack Nicholson, un des comédiens favoris du réalisateur. Nicholson avait déjà joué le cosmonaute jouisseur de Tendres passions, un rôle qui lui avait rapporté un Oscar. Il retrouvera James L. Brooks dans Pour le meilleur et pour le pire et Comment savoir. Dans Broadcast News, Nicholson incarne un présentateur vedette, un rôle court, mais fondamental, pour lequel il demandera – contre toute attente - à ne pas être payé.

Véritable orfèvre, James L. Brooks s’est entouré d’excellents techniciens : Michael Ballhaus, chef-opérateur de plusieurs Scorsese dont Les Infiltrés et Les Affranchis ; Bill Conti, immortel compositeur de la musique de Rocky ; ou encore Saul Bass, légendaire designer des plus beaux génériques d’Hitchcock, comme Psychose, La Mort aux trousses ou Sueurs froides.

Le film reçu sept nominations aux Oscars mais le grand gagnant de l’année fut… Le Dernier empereur de Bernardo Bertolucci. Il reçut néanmoins de nombreuses récompenses, notamment cinq prix au New York Film Critics Awards, et un Ours d’argent à Berlin pour l’interprétation survoltée de Holly Hunter.

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