C’est à un assemblage, comme on dirait pour un vin, que nous avons à faire ici. Avec onze cartoons des années 50 signés Chuck Jones, un des papes de l’animation Warner avec Tex Avery. Onze courts dépouillés de leurs génériques (y compris le Tataratatatata) et réunis en 1979 en un long métrage avec Bugs Bunny lui-même dans le rôle du fil rouge, et des séquences animées pour la circonstance.
Dans sa fausse villa hollywoodienne aux vrais airs de maison sur la cascade, façon Frank Lloyd Wright, le nabab Bunny, qui a les mêmes initiales que Brigitte Bardot rappelons-le, nous retrace l’histoire de l’homme, de la femme et de l’ennui, et comment il a bien fallu inventer la course-poursuite pour se divertir un peu. C’est l’histoire de ces courses, sans fin ni gros bobos, qu’il nous raconte ici, agrémentée d’une forme d’histoire du cinéma où il n’oublie pas de rendre hommage aux animateurs les plus fidèles de la Warner.
Il s’agit donc d’une sorte de panthéon du cartoon où l’on croise, outre Bugs Bunny, Daffy Duck, Elmer Fudd, Porky Pig, Marvin le martien, Pépé le putois (un français évidemment)... et aussi Vil Coyote, souffre-douleur préféré du Road Runner (mip-mip), en guise de bonus à la fin du film, avec un quart d’heure de leurs poursuites extraites de 17 films, où le malheureux Coyote n’en finit plus de s’écraser, s’enfoncer, s’abattre, s’étourdir, se cogner, s’assommer, percuter et choir, sans jamais défaillir.
Dans le même genre vous pouvez trouver SPACE JAM (Autre film avec des personnages d'animation de la Warner) ou encore LES LOONEY TUNES PASSENT À L'ACTION (A nouveau des personnages de dessins animés Warner).