Pour ceux qui le ne le connaissent pas ou peu, le nom de Charles Bukowski évoque une certaine idée de l'artiste libre doublé d'un ivrogne flirtant régulièrement avec la misogynie. S'il est difficile de l'innocenter sur tous ces chefs d'accusation, certains étant plus qu'avérés, le réalisateur du documentaire, John Dullaghan, s'est employé à montrer avec son film que Bukowski était plus que ça ; bien plus même. Sous son apparence d'ours bourru aux traits épais, le film révèle en fait un homme sensible mais surtout blessé, notamment par son enfance et son adolescence difficiles. Mais ce qui marque le plus dans ce documentaire, c'est l'extraordinaire ambition du bonhomme. Une ambition qui, contrairement au sens qu'on donne généralement à ce mot, n'avait rien à voir avec l'idée de réussite au détriment du reste, mais davantage avec ce besoin vital d'écrire coûte que coûte. Et le film de s'imposer comme un incontournable absolu pour quiconque nourrit le désir de s'exprimer par le biais de l'art ; car bien plus qu'un poète ou un écrivain, bien plus qu'un simple homme du peuple ou un homme à femmes usant de sa notoriété pour cela, Charles Bukowski était avant tout un artiste. Complexe, passionné et passionnant !
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