C'EST QUOI CE PAPY ?!

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Après C’est quoi cette famille ?! et C’est quoi cette mamie ?!, C’est quoi ce papy ?! s’est imposé comme une évidence à Gabriel Julien-Laferrière. On ne lâche pas facilement une tribu aussi sympathique. D’autant que le public réclamait régulièrement ce troisième volet au réalisateur lors des présentations du deuxième opus.

Il a choisi d’ancrer le fameux papy dans les Cévennes, en Lozère, une région où il s’est lui-même installé. Une façon de changer radicalement d’univers avec la demeure chic des hauteurs de Saint-Tropez où il avait logé la turbulente et pas très politiquement correcte Mamie Aurore.

Pas question de « redite ou de rabâchage » pour le metteur en scène. Il décline cette fois son concept de «vivre ensemble dans une famille mosaïque recomposée» en introduisant dans ce film choral Gégé, le papy, interprété par Patrick Chesnais. Le comédien, très à l’aise dans la peau d’un agriculteur un peu bourru confie que, tout en se sentant profondément citadin, il partage des points communs avec ce « néo paysan post soixante-huitard Hells Angels » qui, comme lui, adore le rock.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver C'EST QUOI CETTE MAMIE ?! (Une comédie familiale qui mettait déjà en scène les personnages qu'on retrouve ici) ou encore LA PETITE BANDE (La fugue de sept enfants qui réussissent à quitter l'Angleterre et à venir en France).

Six années se sont écoulées entre le tournage de C’est quoi cette famille ?! et C’est quoi ce papy ?!. Les comédiens juniors étant devenus des adolescents et de de jeunes adultes, Gabriel Julien-Laferrière s’est appuyé sur leur évolution physique pour diversifier les profils. Ses personnages sont ainsi l’un un flic, l’autre un militant vegan, une autre religieuse ou encore une mère célibataire. « On me dira peut-être que j’ai poussé loin le bouchon de la différence, fait-il remarquer. Mais je voulais que mes sept « nains », comme les surnomme leur Mamie, forment un groupe qui soit un reflet de la société d’aujourd’hui telle que je la perçois, éclectique, contrastée, multiculturelle et engagée. »

Gabriel Julien-Laferrière trouve d’ailleurs passionnant le goût pour le militantisme et les utopies de la jeunesse actuelle. Tout ce mouvement d’idées tranche avec ce qu’il a connu, lui qui appartient à la « Bof génération » qui avait 20 ans dans les années 80. Ses conversations avec les jeunes comédiens ont d’ailleurs nourri le scénario. Le réalisateur entend ancrer ses comédies dans la réalité française mais « sans pour autant tomber dans le réalisme » et il se défend d’avoir donné une image « bisounours » de cette fratrie recomposée. « Le film montre aussi leurs conflits et leurs désaccords ; comme tous les militants convaincus, ils ont une part de rigidité, voire d’intolérance... Mais au service d’un personnage comme Mamie Aurore, les conflits se mettent en sommeil ! ».

A l’idée de jouer une mamie amoureuse et sexy, Chantal Ladesou a été quelque peu terrifiée. « Dans la vie, je suis une femme très pudique. Comme Aurore, j’ai un mal fou à extérioriser mes sentiments. Il allait falloir que je me mette à nu, encore plus que dans le film précédent. Et pour moi qui ai bâti ma carrière « tout schuss » sur le comique, c’était loin d’être évident.. » Une difficulté rapidement surmontée. En prime, la comédienne, résolument citadine et accro au bruit des rues, a eu le plaisir de participer quasiment à un film d’aventures avec ce tournage dans une ferme perdue en pleine montagne !

Non je n'ai pas peur de dire que c'est la meilleure trilogie que j'ai eu l'occasion de voir dans ma vie. Mêlé de burlesque, humoristique, poignante cette comédie est tout simplement géniale. Oui il y a des stéréotypes et alors plus qu'une comédie, ces films sont un arbre ...