CALL ME BY YOUR NAME

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Eté 1983. Elio Perlman un jeune garçon de 17 ans, passe ses vacances en Italie, dans la villa du XVIIe siècle que possède sa famille. Il occupe ses journées à lire, écouter de la musique classique et flirter avec son amie d’enfance Marzia. Sa maturité intellectuelle n’empêche en rien une certaine innocence affective et amoureuse. Jusqu'au jour où Olivier, un séduisant étudiant américain vient travailler avec le père d’Elio. Tel est l’argument du film de Luca Guadagnino, Call me by your name.

Ce film vient clore une trilogie réalisés par ce cinéaste italien sur le thème du désir et qui se compose également de Amore et A bigger Splash. "Alors que dans les deux premiers volets, le désir était associé à la possession, au regret, au mépris et au besoin d’émancipation, explique le réalisateur, j’ai voulu cette fois l’explorer à travers le prisme d’une idylle de jeunesse." Et de citer également l’écrivain Truman Capote à propos d’un amour qui "n’ayant pas de géographie, n’a pas de frontières."

Il s’agit de l’adaptation d’un premier roman à succès écrit en à peine trois mois par André Aciman et publié en 2007 aux Etats-Unis. Salué par la critique pour son "érotisme brut", il est rapidement remarqué par les futurs producteurs du film Peter Spears et Howard Rosenman lequel déclare à son propos : "Appelle-moi par ton nom évoque comme très peu d’autres livres la sensualité, l’érotisme et l’anxiété propres au premier amour."

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BEAUTÉ VOLÉE (Comme en miroir inversé du film de Luca Guadagnino, celui réalisé en 1996 par Bernardo Bertolucci raconte les conséquences de l'arrivée d'une jeune Américaine dans une demeure de Toscane.) ou encore LE JARDIN DES FINZI-CONTINI (Dans un contexte italien mais absolument dramatique le film de Vittorio de Sica raconte le dernier été d'une famille juive avant sa déportation).

Dès l’origine du projet d’adaptation du roman d’André Aciman, les producteurs voulurent faire appel au scénariste, réalisateur et producteur italien Luca Guadagnino. Mais ce dernier était alors déjà occupé et ne pouvait s’engager. Quelques années plus tard, ils confièrent l’écriture du scénario au légendaire scénariste et réalisateur britannique James Ivory. Ce dernier notamment souhaitait raconter l’histoire au présent alors que dans le livre il s’agit de souvenirs.

Ce n’est qu’au bout de neuf ans que Luca Guadagnino parvient à se libérer de ses autres obligations, le tournage ne pouvant se faire qu’en été pour d’évidentes raisons de fidélité à l’ambiance estivale du roman. Il tourna donc le film avant de se lancer dans une toute autre aventure cinématographique soit le tournage du film d’horreur Suspiria, remake de celui de Dario Argento sorti en 1977. Preuve, si besoin était, de l’éclectisme revendiqué par Luca Guadagnino, tant on est loin du romantisme estival du film que vous venez de voir !

Alors que le roman se déroule dans la région de Ligurie, sur la Riviera italienne, le réalisateur a choisi de tourner son adaptation loin du littoral, précisément dans la ville de Crema, en Lombardie où il vit. Et c’est a propos de cette symbiose avec des paysages qu’il connaît bien qu’il a déclaré à propos de ses personnages : "Ils sont immergés dans la vie rurale. Ils ont un contact presque charnel avec la nature, comme s’ils en faisaient partie." Le film est ainsi un hymne à la terre, aux arbres, aux animaux et au cours d’eau, comme autant d’éléments d’une vie apaisée.

Dans une Italie bucolique et pittoresque, Call me by your name de Luca Guadagnino nous raconte avec fièvre les premiers émois de deux démiurges. Le film est aussi solaire qu’un premier été, aussi sensuel et fougueux qu’une première fois. Un fantasme filmique élégant ...

Par une savoureuse coïncidence d’agenda, Lady Bird et Call me by your name sortent le même jour en France en plus de partager un de leur comédien, qui de second rôle ténébreux dans le premier devient tête d’affiche du second. Si le sujet est le même – l’adolescence ...

Dans l'éclat de l'aurore lisse, De quels feux tu m'as enflammé, O mon printemps, mon bien-aimé, Avec mille et mille délices! Je sens affluer à mon cœur Cette sensation suprême de ton éternelle chaleur, Beauté qui commande qu’on t’aime. » Goethe (Beauté de l’éphèbe) Moscazzano, ...