CHORON DERNIÈRE

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On l’appelait Professeur Choron mais son vrai nom était Georges Bernier. Le documentaire que vous allez découvrir retrace la vie et surtout l’œuvre de ce provocateur apparemment sans limite, réputé ou détesté pour son humour souvent présenté un peu vite comme essentiellement scatologique… Bon, il est vrai que le bonhomme n’a jamais eu froid aux yeux ni reculé devant une bonne blague façon « pipi-caca », surtout quand en plus, elle pouvait comporter une connotation sexuelle !

Mais réduire Choron à cela serait réducteur et injuste : le film de Pierre Carles et Eric Martin retrace le parcours d’un patron de presse libre et anar dont le credo a toujours été de lutter contre la morale et l’interdit.

Archives, interviews, témoignages, « Choron dernière » est aussi le portrait d’un humour qu’on a voulu faire taire en janvier 2015 dans le massacre de l’équipe de « Charlie Hebdo », l’un des titres crées, portés par Georges Bernier, comme « Hara Kiri » également…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver C'EST DUR D'ETRE AIME PAR DES CONS (Le Professeur Choron d'un côté, ses ex-compagnons de Charlie-Hebdo de l'autre : les deux films montrent la face souvent méconnue de ces artistes ou humoristes qui passent pour de grossiers personnages...) ou encore COLUCHE, C'EST L'HISTOIRE D'UN MEC (Provocation, humour, grossièreté, vulgarité, talent, égo : ces qualificatifs correspondent autant à Michel Colucci qu'à Georges Bernier...).

A la mort du Professeur Choron en 2005, beaucoup se sont interrogés sur l’héritage qu’il laissait derrière lui, au terme d’une carrière dans la presse et à la télévision, marquée par le scandale et les coups d’éclats. La réponse apparait aujourd’hui limpide : sans Choron, toute une génération d’humoristes et d’auteurs n’aurait jamais osé franchir le pas d’un ton grinçant, grossier, politiquement incorrect…

On pense évidemment aux Nuls dont l’audace et les provocations ont jadis fait les belles heures de l’émission « Nulle part ailleurs » sur Canal + avant de changer la manière d’écrire des comédies pour le cinéma sous l’impulsion d’Alain Chabat. « La cité de la peur » d’Alain Berbérian en 1994 est un véritable coup de tonnerre qui laisse de marbre une partie de la critique et du public mais ravit toute une génération qui n’attendait que cela : de l’absurde, du non-sens, de l’humour trash et cash… Chabat poursuivra seul sa route après la mise entre parenthèse de la bande (Chantal Lauby, Dominique Farrugia et le regretté Bruno Carette), appliquant à une superproduction les principes narratifs et visuels qui lui sont chers dans « Astérix et Obélix : mission Cléopâtre » en 2002, l’un des plus gros succès de toute l’histoire du cinéma français ! Depuis, de « Didier » à « Santa & compagnie » en passant par « Sur la piste du Marsupilami » ou « RRRrrrr ! » son hallucinante plongée dans le monde préhistorique en 2004, il n’a cessé de cultiver ce sillon-là, gloire lui en soit rendu !

Autres descendants directs de l’esprit Choron : le tandem Benoit Delépine-Gustave Kervern, inclassables poètes anarchistes qui, de « Mammuth » à « Louise Michel » en passant par « Le grand soir », « Saint Amour » ou « I feel good », ont magnifié des personnages totalement en marge de la société et pourtant tellement révélateurs de ses travers et de sa réalité sociale. Yolande Moreau, Gérard Depardieu, Benoit Poelvoorde, Albert Dupontel ou Jean Dujardin avouent un plaisir coupable mais assumé de totale liberté en empruntant les chemins rugueux de ce genre de cinéma…

Que l'on apprécie ou pas le Professeur Choron(perso je ne suis pas fan de sa vulgarité outrancière) il faut reconnaître que le bonhomme était à chaque instant une vraie grande gueule et pas seulement devant les caméras, un vrai anti-conformiste donc: ce n'était pas un rôle ...

Le conflit armé entre la France et l'Egypte à cause d'un montage du Pr Choron vieux de 40 ans dégénère et polarise la planète... contre la France. L'escalade de violence se poursuit au Moyen Orient suite à la diffusion d'un montage humoristique paru dans le journal Hara ...

Documentaire foutraque , ce film est passionnant, montrant ce personnage dans tous ses excès, son refus du conformisme, mais aussi dans son humanité. A la fin du générique, ma conclusion était cruelle : comme notre époque est triste, comme nous avons renoncé, comme la ...