COLD SKIN

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Sauve qui peut, les monstres arrivent avec la marée ! Et toujours plus nombreux comme des bans de prédateurs. Et il faudra tenir un an, avant la relève, dans ce phare du bout du monde. Dans le genre films de phare avec créature de la nuit, Cold skin de Xavier Gens offre une variation sur plusieurs thèmes de l’horreur. 

Le film est sorti en 2017 et c’est une auberge espagnole: réalisateur français, acteurs anglais et espagnols, production franco-ibère. Ça tombe bien puisque son allégorie concerne la haine et l’amour de l’autre. Dans un état d’esprit où l'attirance se substitue à la guerre comme le faisait jadis, et dans l’espace, Enemy mine de Wolfgang Petersen.  

Le titre signifie littéralement « peau froide », une allusion aux créatures marines qui ont le sang froid. Ce qu’il faut avoir d’ailleurs pour regarder certaines scènes du film. Fermez bien les volets et les écoutilles avant de le regarder.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ENEMY MINE DE WOLFGANG PETERSEN (1985) (Lors d'une guerre galactique entre les humains et des extraterrestres, deux pilotes s'affrontent et se neutralisent au-dessus d'une planète inconnue. Naufragés tous les deux, les ennemis vont être obligés d'apprendre à se connaître. Une fable humano-alienne sur l'altérité.) ou encore DAGON DE STUART GORDON (2001) (Stuart Gordon, grand adaptateur de Lovecraft (Re-Animator), adapte la nouvelle "Le cauchemar d'Innsmouth" dans un film où les habitants d'une ville semblent être d'effroyables hybrides d'homme-poissons. Une série B d'horreurs subaquatiques bien dans l'esprit de Cthulhu...).

Cold skin est tiré d’un roman catalan d’Albert Sanchez Piñol paru en 2002 et dont le titre est « La pell freda ». Le livre est un best seller et traduit en 37 langues dont le français pour une publication chez Actes Sud. Un projet de film avait vu le jour sous la direction du britannique David Slade, auteur de 30 jours de nuit et du troisième volet de la saga Twillight. Finalement c’est le Français Xavier Gens qui se retrouve au commande. 

On se souvient de Gens, un autodidacte, réalisateur de clips, protégé de Luc Besson et remarqué pour Hitman, Frontières en 2007 et The divide en 2011. Pour Cold Skin, il court le monde pour trouver son décor. Le récit initial se déroule dans une île de l’Atlantique sud. Le cinéaste cherche en Islande, au Groenland puis au Canada avant de jeter son dévolu sur Lanzarotte la plus volcanique des iles Canaries. 

Le film fourmille de références plus ou moins assumées. On est bien sûr dans la mythologie lovecraftienne et ses dieux maléfiques issus des abysses. On n’oublie pas le cinéma classique et L’étrange créature du lac noir. Et la dimension sexuelle, quoique moins présente que dans le livre, est là. Car il n’y a de bon monstre que si on le désire autant qu’on le craint comme dirait Dracula.

Ce film est qui est autant un huis clos à ciel ouvert qu'un home invasion est adapté du roman éponyme d'Albert Sánchez Piñol. Le scénario de Jesús Olmo et Eron Sheean est un peu paresseux, il y a énormément de choses intéressantes qui sont sous-développées et c'est ...

Clairement une adaptation libre du Cauchemar d'Innsmouth de Lovecraft avec ses Profonds mi-hommes mi-amphibiens (excellent maquillages et SFX, d'ailleurs), mais avec plus d'action et de drame que d'horreur (même si on a des scènes anthropophages). D'ailleurs, bien que le personnage ...

En 1914, alors que la grande guerre commence à peine à déchirer l'Europe, Friend, un jeune climatologue, débarque sur une île déserte de l'océan austral pour y étudier les variations climatiques pendant un an. Il fait alors brièvement connaissance avec le seul autre habitant ...