CONSPIRACY

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Le problème avec un héros, c’est que même à la retraite, il reste un héros…ou une héroïne d’ailleurs. Ici, nous avons eu le cas de Tatie Clara qui avait décidé de se retirer dans un ashram du Berry, (la région hein, pas Richard), mais qui n’a pas pu résister à revenir parmi nous quand nous le lui avons demandé. 7 fois. Avec insistance. Deux lettres recommandées. Et un huissier… Bref, c’est aussi ce qui va se passer pour Alice, le personnage principal du thriller « Conspiracy » que vous allez voir.

Cet agent de la CIA, (en retrait depuis qu’une grosse boulette a déboulé dans son boulot), va être ramenée aux affaires par son ancien patron pour déjouer un complot terroriste islamiste imminent qui menace Londres. Au cours de son enquête, la jeune femme va découvrir que les choses sont encore plus compliquées qu’il n’y parait et que certains de ses amis sont aussi ses plus terribles ennemis…

Noomi Rapace, Orlando Bloom, Michael Douglas mais aussi John Malkovitch sont à l’affiche de ce polar musclé et malin…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MISSION IMPOSSIBLE (Une équipe rodée, sensée lutter contre le crime...à moins qu'un des rouages de la machine ne soit grippé et qu'un traître ne saborde tout...) ou encore LA CHUTE DE LONDRES (La capitale anglaise est la cible des terroristes depuis quelques années et cela n'a pas tardé à inspirer les scénaristes d'Hollywood...).

Avez-vous noté le nom du réalisateur de « Conspiracy » ? Il s’agit de Michael Apted, metteur en scène britannique à la carrière discrète mais impressionnante. Né dans les années 40, il commence son parcours à la télé dans le documentaire, devenant en quelques années le patron de la chaîne Granada, référence des programmes régionaux au pays de sa gracieuse Majesté. Apted passe ensuite à la réalisation des plusieurs épisodes de la série « Coronation street », l’équivalent grand breton des « Feux de l’amour » ou « Plus belle la vie ».

Mais au début des années 70, il se laisse tenter par le cinéma, tournant 4 films en une décennie dont « Agatha » en 1979 avec Dustin Hoffman et Vanessa Redgrave, qui raconte la mystérieuse disparition d’Agatha Christie en 1926… Hollywood ne tarde pas à remarquer le talent du bonhomme et c’est fort logiquement qu’il y débarque en 1980, d’abord avec « Nashville Lady », biopic de la chanteuse de country Loretta Lynn qui recevra plusieurs nominations aux Oscars dont celle de la meilleure actrice pour Sissy Spacek. Première incursion au rayon thriller 3 ans plus tard avec « Gorky Park », remarquable film d’espionnage dans lequel William Hurt et Lee Marvin s’opposent sur fond de guerre entre le KGB et les services secrets américains.

C’est en 1988 que Michael Apted obtient son premier gros succès mondial avec « Gorilles dans la brume », bouleversant portrait de l’éthologue américaine Dian Fossey, assassinée trois ans plus tôt dans les montagnes du Rwanda après s’être de longues années opposée aux braconniers tueurs de singes… Sigourney Weaver, impressionnante dans le rôle-titre sera, l’une des 4 citations du film aux Oscars. En 92, le cinéaste renoue avec le polar pour « Cœur de tonnerre » dans lequel Val Kilmer enquête sur une série de meurtres dans une réserve indienne, renouant au passage avec ses racines Peaux Rouges. Suivront « Nell » avec Jodie Foster en 1994, « Le monde ne suffit pas », le James Bond millésime 99 avec Pierce Brosnan et Sophie Marceau ou encore « Le monde de Narnia » en 2010…

Un film d'espionnage et d'action dans lequel une femme tient avec crédibilité le premier plan. Un casting efficace. Permet de passer une soirée en se vidant l'esprit sans se perdre pour autant dans le néant. ...

Voilà un sujet qui ne peut être plus actuel, puisqu’il sera malheureusement question de terrorisme. Alors peut-être que ce sera trop dur pour certains, mais je pense sincèrement qu’il est toujours nécessaire d’en parler et ici, c’est très bien fait en plus. Nous serons ...

De prime abord on a peur. En effet, « Conspiracy » coche toutes les cases du film sans âme retrouvé dans les fonds de tiroir et sorti sans grande conviction par son distributeur dans une période de disette cinématographique. Il mêle synopsis banal entre tous, affiche digne ...