COUPLE MODÈLE

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Adapté par Stephen King lui-même, d'après une de ses nouvelles, Couple modèle met en scène Bob et Darcy Anderson, deux conjoints qui ont tout pour être heureux : une vie professionnelle et conjugale accomplie, des enfants mariés ou sur le point de l'être, des voisins qui sont leurs amis. Jusqu'à ce que Darcy découvre par hasard que son mari est le tueur en série qui terrorise la région depuis des mois. 

Construit comme un thriller horrifique à l'ancienne, Couple modèle prend son temps pour entretenir un suspense basé sur la confiance qui existe ou non entre les personnages : le mari a juré qu'il ne ferait jamais de mal à sa femme mais est-il fiable ? Sinon, lequel des deux va-t-il se manifester en premier ? 

Si le réalisateur utilise les artifices classiques liés au genre, une bonne partie de la tension est assurée grâce à des dialogues ambigus et subtils, brillamment mis en valeur par des interprètes chevronnés que sont Anthony La Paglia et Joan Allen.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SOUPCONS (HITCHCOCK) (Le doute se glisse au sein d'un couple normal : et si lui était un assasin ?) ou encore LA GUERRE DES ROSE (Un couple harmonieux au départ finit par s'autodétruire).

La dernière fois que Stephen King avait adapté un de ses propres scénarios, c'était pour Pet sematary en 1989, soit 25 ans avant Couple modèle. Il faut croire que s'il l'a fait pour ce film, c'est qu'il tenait à cette intrigue, dont la principale qualité réside dans les dialogues, et la précision avec laquelle ils décrivent un couple aux habitudes bien rôdées. L'un et l'autre se connaissent si bien qu'ils se comprennent à demi-mot, et savent détecter les signes d'une anomalie. Chacun de ces signes, lorsqu'il est transmis au spectateur, participe donc au suspense. 

Plus que la mise en scène très sage du réalisateur Peter Askin, c'est véritablement l'interprétation qui donne au film son tonus. Le mérite en revient beaucoup à Joan Allen, quasiment présente dans chaque plan. Elle fait preuve d’une gamme très variée d'expressions, qu'elle a perfectionné au fil d'une carrière bien remplie. Native de l'Illinois, elle a fait ses débuts dans un troupe réputée de Chicago avant d'être repérée par Michael Mann qui lui a confié l'un de ses premiers rôles au cinéma, celui d'une aveugle pour laquelle le tueur en série du Sixième sens se prend d'affection. Aussi à l'aise dans la comédie que dans le drame, l'actrice se partage entre la scène, où elle accumule les distinctions, et l'écran où elle se fait remarquer pour ses rôles dans Nixon d'Oliver stone, Ice storm d'Ang Lee, Volte face de John Woo, ou encore la série des Jason Bourne.

Face à elle, Anthony La Paglia joue un père de famille apparemment jovial, mais il n'a jamais besoin de passer à l'acte pour paraître menaçant. D'origine australienne, il a perdu son accent pour s'imposer aux Etats-Unis où il s'est spécialisé dans les rôles de dur à cuire. Il a été le premier choix pour jouer le rôle de Tony Soprano, mais il a refusé. De son côté, Stephen Lang, qui joue un détective à la retraite, a lui aussi participé à Sixième sens de Michael Mann avant de faire une carrière marquée par des rôles de personnages inquiétants. Il est surtout mémorable pour avoir incarné le militaire inflexible dans Avatar.

Ah, le mariage. Une si belle institution, une bien jolie tradition... La robe de princesse pour la mariée, la soirée festive, la nuit de noce, la lune de miel et tout le tralala... Ce marier, c'est bien joli, mais reste la suite. Et les beaux mariages qui unissent deux amants ...

Le 9 Novembre 2010, Stephen King publie un recueil de quatre novellas: Full Dark, No Stars. Des nouvelles sombres sur ces monstres déguisés en être humains. Pas de surnaturel: juste une bonne dose de ce que l'humanité sait faire de pire. http://www.senscritique.com/livre/Nuit_noire_etoiles_mortes/critique/7973263 A ...