CRAZY NIGHT

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Mélange de comédie et de film d’action spectaculaire, Crazy night raconte la folle nuit d’un couple rangé et sans histoires qui, à la suite d’un quiproquo, se retrouve aux prises avec la pègre et poursuivi par des policiers ripoux.

Shawn Levy, qui s’est spécialisé dans le registre comique avec des films comme Pour le meilleur et pour le rire, Treize à la douzaine ou les deux volets de La Nuit au musée, souhaitait réaliser une comédie plus particulièrement destinée aux adultes. Là où plusieurs de ses longs métrages parlaient de la famille et des relations parents / enfants, celui-ci relate en effet les mésaventures d’un couple englué dans la routine, qui souhaite rompre avec la monotonie de son existence.

Ainsi, l’idée de départ, qui est venue au réalisateur lors d’une sortie au restaurant avec sa femme, était celle d’un dîner en amoureux où rien ne va se passer comme prévu. Il s’est ensuite inspiré de comédies d’action comme 48h ou Le Flic de Beverly Hills pour ajouter les éléments comiques et romanesques qui ponctuent l’intrigue.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA MORT AUX TROUSSES (La vie du personnage principal, un publicitaire new-yorkais sans histoire, bascule lorsque, suite à un quiproquo, un dangereux espion étranger le prend pour quelqu'un d'autre et essaye de le tuer.) ou encore GOOD TIME (Une autre nuit plus que mouvementée durant laquelle le personnage principal va perdre tous ses repères.).

Crazy night repose sur un quiproquo, le fait que les inoffensifs Phil et Claire Foster soient pris pour d’audacieux maîtres-chanteurs. Cela permet au réalisateur Shawn Levy de mélanger plusieurs registres narratifs qui font tout le sel du film. D’une part la comédie pure, servie par des dialogues ironiques et des situations cocasses, d’autre part le thriller, avec suspense, action et rebondissement, et enfin l’intrigue purement intime, qui sert de fil rouge tout au long du récit.

On sent en effet que la question centrale du couple aux prises avec la banalité du quotidien n’a rien d’un prétexte, car elle revient sans cesse dans la narration, même dans les moments les plus inattendus. Entre deux séquences musclées, les Foster s’offrent par exemple une pause pour faire un point sur la manière dont leur relation a évolué. Plus tard, ce sont les Tripplehorn, le duo de malfrats, qui se disputent et étalent leurs problèmes de couple. D’ailleurs, l’enjeu du film n’est pas tant de savoir comment les deux héros vont se sortir du pétrin dans lequel il se sont mis que d’observer comment les événements inattendus qu’ils traversent vont les aider à y voir plus clair dans leur vie privée. C’est en tout cas l’occasion d’une succession assez ininterrompue de gags, de répliques hilarantes et de sous-entendus coquins qui donnent au film son rythme effréné et son petit grain de folie.

L’autre grande force de Crazy night réside dans son casting qui réunit deux personnages principaux hauts en couleurs et une multitude de seconds rôles souvent ironiques. Aux côtés de Steve Carrell et Tina Fey, qui se donnent sans compter dans des rôles plutôt physiques, on retrouve notamment Mark Wahlberg en informaticien ultra-sexy et très peu vêtu, Mark Ruffalo et Kristen Wiig en couple d’amis en crise, James Franco et Mila Kunis en Bonnie and Clyde à la petite semaine, ou encore Common et Jimmi Simpson en flics ripoux et Ray Liotta, tout droit sorti des Affranchis de Scorsese, en mafieux local.

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