CRIME D'AMOUR

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« Comment, après avoir commis un crime qu’on a voulu parfait, et pour lequel on sera forcément suspecté, peut-on s’innocenter… en se faisant passer pour coupable ?! » C’est ainsi qu’Alain Corneau avec sa malice coutumière résumait le point de départ qui l’avait conduit à concevoir son film « Crime d’amour ». Soit une « idée démente » selon lui et qui aura découragé de nombreux scénaristes avant que Nathalie Carter, la complice de Claude Miller pour le scénario du film « Un secret », n’accepte finalement de se pencher sur cette situation pour le moins scabreuse. Pour l’illustrer sur grand écran, Corneau a inventé deux figures féminines rivales : le jeune Isabelle, alias Ludivine Sagnier, travaille sous les ordres de Christine, alias Kristin Scott Thomas, au sein d’une importante multinationale. Persuadée de la fascination qu’elle exerce sur sa subordonnée, Christine entame un jeu pervers avec elle fondé sur la séduction et la domination. Autant dire un jeu dangereux qui entraîne les deux femmes beaucoup plus loin qu’il ne le faudrait… Pour la première fois de sa carrière, Corneau , familier des univers masculins chers au polar traditionnel, mettait ainsi en avant des personnages principaux féminins. Habitué, selon son propre aveu, à explorer notamment les relations de père à fils ou de maître à élève, le cinéaste trouva dans cette confrontation exclusivement féminine donc différente, la matière d’un renouveau artistique qu’il recherchait.

 
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Pour ce qui s’avéra être son ultime film, Alain Corneau se pencha avec délectation sur les arcanes de la séduction et de la manipulation d’autrui. Mais pour raconter cette histoire complexe, il se détacha du style flamboyant de son film précédent, « Le Deuxième souffle ». Un moment tenté par la radicalité du noir et blanc (comme ce fut déjà le cas pour « Série noire »), il retient finalement un choix très restreint de teintes et de couleurs pour toutes les composantes visuelles du film, depuis les décors jusqu’aux costumes en passant par le maquillage des protagonistes. Les bureaux de l’entreprise où travaillent les deux héroïnes sont aussi froids et impersonnels que possible. Quant à l’appartement glacé et glaçant de Ludivine Sagnier, il n’est pas sans rappeler celui d’un autre héros du cinéma d’Alain Corneau : le flic qu’incarne Yves Montand dans « Police Python 357 ». Tout y est monacal jusque dans le lit aux draps strictement tirés. Comment ne pas penser, dans un autre registre, qu’avec « Stupeurs et tremblements », Corneau s’était plongé dans l’univers et les arcanes de la grande entreprise Mais, Corneau dépasse largement l’autocitation pour, une fois de plus, rendre hommage au cinéma qu’il aime et dont il revendique l’héritage haut et fort. Lui-même a ainsi expliqué que ce « Crime d’amour » contenait des références explicites à « Plein soleil » de René Clément et à « L’Invraisemblable vérité » de Fritz Lang. Dans le premier, tout tourne autour de la question de la quête d’identité, tandis que le second film est le récit d’une implacable machination qu’un grain de sable vient enrayer… Autant d’éléments qui fondent la démarche de Corneau et révèlent la singularité de son récit.

La Présidente et la Vice-présidente d'une multinationale entretiennent une relation ambiguë, semblable à de l'amour. Christine (Kristin Scott Thomas) est cependant une dominatrice là où Isabelle (Ludivine Sagnier) est entièrement sous sa domination, avec une admiration pour ...

La première partie froide et aseptisée du film fait craindre le pire. Je trouve le jeu de Kristin Scott Thomas trop affecté, trop grave pour qu'il soit crédible. La seconde partie est nettement plus intéressante et donne lieu a un thriller de bonne facture.Ludivine Sagnier, ...

crime, n, m : assassinat, attentat, brigandage, délit, faute, forfait, forfaiture, homicide, infraction, meurtre. "Ce qu'il y a d'ennuyeux dans l'amour, c'est que c'est un crime où l'on ne peut pas se passer d'un complice." Quand on aime on ne compte pas. Quand on compte combien ...