DARKMAN

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Révélé avec Evil Dead, film d'horreur ô combien emblématique des années 80, puis sa suite Evil Dead 2, considéré comme étant supérieur au premier opus, Sam Raimi tourne en 1990 son premier gros budget. Soit 16 millions de dollars là où Evil Dead 1 n'en avait couté que 350 000. Sam Raimi invente donc ici le personnage de Dark Man, super héros hors norme presque aussi trauma que Batman et presque aussi musclé que Superman. Et, évidemment, tout aussi revanchard.

Liam Neeson interprète Peyton Westlake, généticien surdoué qui vit une love story calme et doucereuse avec Julie Hastings, sa petite amie avocate. Le jour ou la miss récupère dans le labo de Westlake un document prouvant les agissements peu catholiques d'un certain Louis Strack, ce dernier envoie ses hommes de main pour tuer le généticien. Défiguré et laissé pour mort, Westlake répare sa chair abimée avec une peau synthétique de son invention avant de partir en croisade justicière contre ses agresseurs.

Avec sa réalisation quasi expressionniste, Sam Raimi, rend un hommage colorisé à l'age d'or des films d'horreur des années 30 produits par Universal. Principalement Frankenstein dont le personnage du généticien semble être carrément un lointain cousin cool. Raimi donne également à son Darkman un look très « The Shadow », personnage de fiction qu'il adule, et créé dans les années 30 pour un feuilleton radiophonique avant d'être décliné en comics books et même à travers un serial en quinze chapitres produit en 1940.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SPAWN (Un autre superhéros tourmenté. Un agent des services secrets mort en mission conclut un pacte avec le diable pour revenir sur Terre. Il devient Spawn, un guerrier à la puissance surnaturelle.) ou encore L'HOMME INVISIBLE (1933) (Parce que les bandages du Darkman font penser à ce classique du cinéma fantastique. Le superhéros inventé par Sam Raimi est aussi un personnage tragique, comme la créature de Frankenstein.).

Est-il besoin de rappeler la carrière de Sam Raimi ? … oui ? ... Bon ben ok, on y va...Après avoir tourné trois Evil Dead entre 1980 et 1993, Sam Raimi se confronte à d'autres genre. Dont le western féministe Mort ou vif avec une Sharon Stone gungfight-euse et le polar neigeux et psychologique Un Plan Simple. Dans la première décennie des années 2000, Raimi passe aux blockbusters en signant trois Spiderman (soit le même nombre que ses Evil Dead) au moment où les super héros commencent à squatter les écrans du monde entier. Histoire de faire plaisir à ses fans de la première heure, il revient en 2009 avec Jusqu'en enfer, petite production horrifico/comique. Il recasera également Evil Dead sous la forme d'un remake ciné (réalisé par Fede Alvarez) et d'une série télé en trois saisons.

Dispo dans les salles américaines le 24 aout 1990, Darkman engrange 34 millions de dollars au box-office. Soit plus de deux fois son budget initial de production. Darkman connaitra également deux suites en 1994 et 1996, produites mais non réalisées par Raimi et destinées pour le marché de la vidéo. Sur ces deux coups, Darkman, n'est plus interprété par Liam Neeson (devenu trop cher entretemps) mais par Arnold Vosloo, second couteau du cinéma américain habitué aux rôles de bad guys dans des blockbusters comme La momie (et sa suite) et GI Joe (et sa suite).

Darkman met donc en vedette un Liam Neeson pas encore starifié par les nombreux films d'action qu'il cumule depuis des lustres et pas encore oscarisé pour son rôle d'Oscar Schindler dans le film de Steven Spielberg. Et dans le rôle de sa femme, Frances Mc Dormand, actrice fétiche des premiers films des frères Coen. Dont Fargo qui lui fera obtenir le premier de ses trois Oscar. 

Entre les deux Evil Dead (Evil Dead 2 & Evil Dead 3 : L'Armée des ténèbres), le cinéaste Sam Raimi (Mort sur le grill, Jusqu'en enfer) écrit, produit (Renaissance Pictures) et réalise un film de super-héros douze ans avant sa trilogie Spider-Man. A l'époque, il n'obtient ...

Avec Darkman, Sam Raimi agite vigoureusement son shaker pour nous servir un mélange entre La Belle et la Bête, L'Homme invisible, La Momie et Robocop (pour l'insensibilité des méchants technocrates et la construction d'une ville moderne), mais son film s'inspire surtout de ...

Détrompez-vous. Spider-Man n'est pas le premier film Marvel de Sam Raimi. Ou il pourrait ne pas l'être. Réecrivons l'histoire. A la fin des années 1980, Sam Raimi est l'un des princes du film de genre, de l'horreur qu'il mélange parfois avec de l'humour. Mais comme la plupart ...