DEAD OR ALIVE

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Dead or Alive, ça pourrait être le credo de Miike Takashi !

Car pour ce réalisateur japonais, tourner un film, c’est juste une question de Vie ou de Mort.

Shooté aux images 24 heures sur 24, il a prouvé qu’il était même capable de tourner plus de 5 films en une année.

C’est dire si son style syncopé est celui d’un junky à la recherche de sa dose quotidienne d’images voltaïques.

Dead or Alive, a été tourné pour une grande partie dans le quartier interlope de kabuki cho à Tokyo, et le plus souvent de manière clandestine.

Ce qui confère au film une atmosphère de reportage sur le vif, que l’on retrouve surtout dans la première partie du film.

Alors on peut bien sûr ranger Dead or Alive dans la catégorie des films de yakuza, même si Miike ne cherche pas ici à se faire une place au panthéon du film de genre.

Car franchement, l’intrigue du film –vague imbroglio de guerre de gangs et d’amitiés entre flics et voyous- n’est pas le nerf central du film.

C’est plutôt un prétexte pour le réalisateur qui s’amuse à rompre avec les codes du film de yakuza, jusqu’à se placer à la limite du pastiche.

Le cinéma de Miike est  toujours une expérience sensorielle.

Sans doute plus encore ici, avec un film qui doit autant au style du Manga qu’à la déflagration chaotique du punk, avec lequel notre auteur partage un même goût pour la provo trash et la parodie des codes.

D’ailleurs comment ne pas penser avec le one, two, three, four scandé au début du film aux intros jouissivement dégénérées du groupe punk des Ramones.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DEAD OR ALIVE 2 ou encore DEAD OR ALIVE 3 .

On n’avait jamais vu de scène d’ouverture anthologique aussi décadente depuis bien longtemps.

Avec une mention particulière pour un montage que n’aurait pas désavoué l’inventeur de l’accélérateur de particules..

Un vrai feed-back de sons et d’images qui n’a pour seule finalité que de nous exploser les neurones en 3 minutes avant que l’histoire à proprement parler ne commence.

Dead or Alive est donc le premier volet d’une série qui en compte 3.

Mais ne cherchez pas de lien entre les 3 volets.

Ils ont été réalisés à plusieurs années d’intervalle, alors que le réalisateur continuait de mettre en scène d’autres films en parallèle.

Seul lien apparent de la série, c’est la présence dans le rôle titre de l’acteur Show Aikawa, le brun à la voix de canard qui interprète le rôle de l’inspecteur Jojima.

C’est assurément LE comédien fétiche de Miike que l’on retrouve notamment dans Rainy Dog, Gozu, ou encore dans Zebraman.

Sho Aikawa, est avant tout connu au Japon pour être le grand spécialiste des rôles de yakuza.

Il a dû revêtir la panoplie du voyou plus d’une centaine de fois.

Sho Aikawa retrouve d’ailleurs ici une autre figure populaire du cinéma japonais et de la Miikey Parade : moins placide mais plus hystérique, Ricky Takeuchi est aussi un autre adepte des rôles de yakuza et de la coupe rock-banane !

Leur affrontement dans le film devient du coup une sorte de private joke qui les renvoient tous les deux à une compétition d’acteurs dans l’industrie du cinéma nipponne.

On raconte même qu’ils se sont déjà défiés à plusieurs reprises dans des lieux publics.

Même si ça n’a pas atteint le sommet totalement burlesque de la fin du film.

Alors on peut dire que ce Dead or Alive a contribué à ériger Miike Takashi au rang des grands réalisateurs sur la scène internationale.

Son film Audition qu’il réalisera l’année suivante en 2000, finira de le consacrer comme l’un des réalisateurs les plus prometteurs du moment.

Dixit Tarantino himself !

Dès les premières secondes, on comprend tout de suite que Dead or Alive, premier du nom, sera déjanté. Et c'est le cas, tout au long du film. On retrouve une fois de plus des thèmes qui sont fidèles à Takashi Miike et que j'ai eu l'occasion de voir dans Audition. Ainsi, ...

Ayant découvert Takashi Miike au cinéma par Gozu que j'avais beaucoup aimé, je suis tombé sur le coffret Dead or alive edité par Wild side en occaz dans un magasin. Je me suis dit: "Pour 25 euros, pourquoi pas?" Je rentre chez moi, je mets le premier film, et là, c'est la ...

Dead or Alive de Takashi Miike résonne assez bien avec le plus récent Ichi the Killer. C'est un film d'action assez conventionnel dans son virilisme et plutôt ultra dans sa misogynie et sa violence globale. Les femmes y sont dépendantes des hommes, et ne servent scénaristiquement ...