DEEP SEA

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Attention spectacle sidérant : avec Deep Sea, dansons sous la mer, ce documentaire d'Howard Hall vous allez vraiment plonger dans les profondeurs de la Grande Bleue avec les créatures marines les plus étranges, les plus effrayantes, les plus majestueuses. Quelques exemples ? Les raies mantas géantes et leur chorégraphie si bien synchronisée, malgré la pénombre océanique. On pourrait contempler des heures leur grâce toute aérienne... Les méduses aussi ressemblent à des danseuses fantomatiques. Elles hantent l'océan, solitaires ou par groupes de taille impressionnante. On découvre également un spécimen bien plus féroce qu'on ne le pensait : une crevette ! Oui mais la crevette mantes. Redoutable prédatrice, elle possède trois pupilles par oeil et un bec très puissant qui peut bouger à la vitesse d'une balle de fusil 22 long rifle. Carnivore, elle n'hésite pas à se défendre contre ses ennemis dix fois plus gros qu'elle, comme les pieuvres. Elle est particulièrement redoutée dans les aquariums, car les coups qu'elle peut donner ont la capacité de faire trembler, voir de fêler les parois en verre...Proportionnellement à sa taille, c'est l'un des animaux les plus puissants au monde. Les enfants, eux, seront sous le charme des tortues vertes marines qui se prélassent sur les récifs en attendant d'être nettoyées par des armées de petits poissons végétariens qui gobent les végétaux collés sur leurs carapaces. Et puis il y a les étoiles de mer gigantesques de 9 à 12 bras, surnommées les "étoiles soleil", leurs couleurs allant du jaune au rouge pourpre... Une féerie de couleurs et de formes que ces fonds marins filmés au plus près. La beauté se préserve et ce documentaire en profite pour insister sur l'importance de la diversité biologique et de l'interdépendance des espèces. Sans cela, la magie bleue risquerait bien de disparaître. Inconcevable...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver OCÉANS DE JACQUES PERRIN ET JACQUES CLUZAUD (Spectacle sous marin hors du commun où Jacques Perrin nous fait découvrir toutes les espèces et tous les secrets de l'océan.) ou encore LES SEIGNEURS DE LA MER DE ROB STEWART III (Rencontre passionnante avec les requins, décryptage de leur mystère et déconstruction du mythe du requin mangeur d'hommes...).

Véritable expert du milieu aquatique, Howard Hall pratique la plongée depuis une trentaine d'années, aux côtés de sa femme, Michele Hall, coproductrice du film. Il contribue régulièrement à de prestigieux magasines et publications scientifiques et a publié de nombreuses études sur la faune marine qui ont fait autorité. En 2003, il a coréalisé un autre documentaire, Récifs coralliens, qui dressait un constat alarmant sur la destruction de la flore et de la faune marine de la Grande barrière de corail. Pour les besoins de ses nombreuses prises de vues sous-marines au cours de ses voyages, Howard Hall a élaboré une caméra spécifique dotée d'un angle de prise de vue très large qui a bien servie pour Deep Sea. Le film a été tourné dans la Mer de Cortez au Mexique, les Iles du Détroit, le Golfe de Mexico, les Bahamas et la Colombie britannique où l'équipe du film a rencontré la température d'eau la plus froide pour plonger : 7,7 °. 115 kilomètres de bobines ont été nécessaires pour montrer, au total, 67 espèces maritimes différentes. Chaque scène a nécessité six plongeurs : deux cadreurs, deux assistants et deux autres personnes qui récupéraient le matériel quand les autres étaient en phase de décompression. La plus grosse frayeur de l'équipe a été une rencontre avec des requins-tigre aux Bahamas. Ces requins, dont l'un mesurait quatorze mètres, peuvent chasser l'homme. Notons que le film dont la B.O est signé Danny Elfman, le fameux compositeur des Tim Burton, n'a pas non plus n'importe qui comme narrateur. Ils sont deux : Kate Winslet habituée à l'eau depuis... Titanic et Johnny Depp qui n'a rien à lui envier grâce... à Pirates des Caraïbes !  

Il est toujours dur de critiquer un documentaire animalier, qui plus en quand celui-ci ne dépasse pas les 40 minutes. Pourtant, si sa durée se révèle relativement courte, l'oeuvre n'en demeure pas moins bonne, presque trop d'ailleurs, nous faisant regretter que tout cela ne ...