DEMAIN EST À NOUS

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Depuis plus de trente ans, le documentariste Gilles de Maistre parcourt le monde pour rendre compte des injustices et des violences faites en particulier aux enfants. Il a filmé l’expression de ces abus sous toutes leurs formes : enfants soldats, emprisonnés, exploités, affamés, mais il s’est rendu compte que les enregistrer ne suffisait pas.

Avec Demain est à nous, il donne la parole à des enfants qui, chacun à sa façon, ont trouvé des moyen d’agir pour améliorer leurs conditions :  un jeune de Cambrai peint des tableaux et utilise le produit de ses ventes pour aider les SDF; une adolescente guinéenne milite contre les mariages forcés, tandis qu’une Indienne se mobilise pour l’éducation des enfants des rues de New Delhi.

Les exemples se multiplient, et ils témoignent souvent d’initiatives courageuses, leurs auteurs s’exposant à de réels dangers. L’ensemble laisse une lueur d’espoir en rappelant que les petits ruisseaux font les grandes rivières.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver INHABIT: A PERMACULTURE PERSPECTIVE (Sur le thème de la sauvegarde de l'environnement, ce documentaire étudie la solution de la permaculture.) ou encore WELCOME (Pour le climat d'entr'aide dans des circonstances difficiles (les migrants à Calais), le personnage principal étant un enfant.).

Après une formation de journaliste reporter, Gilles de Maistre se lance dès 1985 dans la réalisation de documentaires pour la télévision qui l’emmènent aux quatre coins du monde recueillir des images témoignant de situations inacceptables. Il est particulièrement sensible au sort des enfants, et en 1990 il obtient le prix Albert Londres avec son film J’ai 12 ans et je fais la guerre. Il a une révélation le jour où, après avoir posé une question un peu condescendante à un enfant soldat, celui-ci lui a répondu franchement que ses seuls autres choix étaient la mendicité, le travail ou la prostitution, et c’est pourquoi il préférait prendre les armes parce qu’il avait au moins l’impression de pouvoir changer son avenir.

Cette idée a fait son chemin, alors que le cinéaste se demandait si tous ses efforts n’étaient pas vains. Avec le temps, il a entrepris de mettre en scène des enfants dans le monde entier qui s’engagent pour améliorer leur condition et celle de leurs semblables. Pour lui, « ils sont de plus en plus nombreux aujourd’hui à dire non à l’injustice et à la souffrance des autres. Ils se battent pour la planète, pour qu’on les respecte, et pour défendre les plus faibles… »

Trouver des enfants aux quatre coins du monde n’a pas été facile, mais l’utilisation des réseaux sociaux et d’internet a beaucoup aidé. « L’avantage, dit-il, c’est que lorsqu’un enfant fait quelque chose d’incroyable à l’autre bout du monde, il y a forcément un article sur lui. » Le cinéaste distingue alors deux sortes de paroles : il y a ceux qui sont entendus et reconnus par les adultes. C’est devenu courant dans les sociétés occidentales. Mais il y a aussi des pays où les enfants n’ont pas le droit de parler, parce que leurs parents n’ont pas les moyens de les soutenir. Ceux-là doivent faire encore plus d’efforts, et il a essayé de les montrer le plus possible. Certains sont habitués des caméras, comme le jeune Arthur qui peint à Cambrai, mais d’autres non. Ils ont tous en commun de parler vrai et sincèrement, parce que leur vie en dépend.

Aprés Mia et le lion blanc l'an dernier, Gilles De Maistre revient avec un documentaire. Qui s'attarde sur des enfants qui pourraient bien faire évoluer notre monde... Démarrant sur José, un jeune enfant péruvien qui a créé une banque récupérant des déchets contre d ...