
Anéantie par la mort soudaine de sa mère, Alejandra, devient amorphe. Y compris lorsque cette lycéenne devient la tête de turc de sa classe. Après avoir exploré la violence sociale au Mexique avec Daniel y Ana, Michel Franco complète sa réflexion avec Despuès de Lucia, cette fois-ci autour d’une insensibilité à un drame personnel.
Avec la lente descente aux enfers d’une adolescente, incapable de réagir à une succession d’humiliations tant la douleur de son deuil l’anesthésie, la coupe du monde, Franco marche sur les traces de Michael Haneke, en laissant émerger sous la chronique du harcèlement en milieu scolaire, une étude plus globale de la violence. Comme le réalisateur de Benny’s video ou Funny Games, le réalisateur mexicain tient sa caméra à distance, refuse de faire le portrait d’un martyr, préférant placer le spectateur en observateur impuissant, le forçant à se demander ce qu’il ferait dans une telle situation.
Despues de Lucia se double du portrait d’une fille et d’un père devant apprendre à sortir de leur deuil, réapprendre à communiquer à cause d’une autres situation critique. Ce film étant bien plus perturbant et poignant dans cette forme de thérapie radicale que par son portrait d’une cruelle génération adolescente.
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Hernán Mendoza
Un autre film sur le harcèlement en milieu scolaire
Michel Franco
Un portrait, comme "Despuès de Lucia", d'une adolescente livrée à elle-même
