DISCO LADY

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A sa sortie en 1978 La fièvre du samedi soir de John Badham fait un tel tabac dans les salles du monde entier qu'il lance dans la foulée une vague de films disco. Comme Dieu merci, c'est vendredi avec Donna Summer la “queen disco” des seventies. Ou encore Can't Stop the Music, grand plaisir coupable (car totalement nanardesque) conçu sur mesure pour le groupe Village People. Ou re-encore Disco Godfather, série B de blaxploitation mettant en avant le cabotinage outrancier de Rudy Ray Moore. Hollywood ne pouvait donc pas échapper à ce phénomène musical. Y compris le milieu du porno. C'est ainsi que nait, sous la férule du producteur Damon Christian et du réalisateur Bob Chinn, Disco Lady et ses scènes hards sur fond d'ambiance disco.

Boite de nuit fictive à la mode, le “Disco Lady Club” est une boite de nuit qui mixe déhanchement sur la piste et parties de jambes en l'air dans les recoins du lieu. Surtout cette cette nuit de St Sylvestre ou les saillies sont décuplées. Ainsi, un souteneur prénommé “Candyman” prend une jeune femme en stop (Rhonda Jo Petit) avant de l'obliger à prostituer dans les toilettes du lieu pendant que d'autres membres du club (un couple, une vendeur de voitures, une serveuse...) se mettent aussi à forniquer en boucle.

Si Disco Lady ne vaut pas certains classiques du X de l'époque, il suit avec tact et dignité la charte des “pénétrations/fellations” d'usage pendant ses 58 minutes de durée. A commencer par une première séquence d'un couple baisant dans un lit pendant au moins dix bonnes minutes. Passé ce moment gonzo, on se retrouve dans la boite de nuit pour une suite de dance party disco ou les fêtards se trémoussent avec moins d'aisance que John Travolta. Certains d'entre eux se mettant ensuite à forniquer avec plus d'aisance que John Travolta !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TRASHY LADY (Hommage en version X des films noirs américains des années 40/50. Et un des derniers pornos tourné (au milieu des années 80) en pellicule 35 mm avant que le format vidéo ne prenne le relais.) ou encore LA FIÈVRE DU SAMEDI SOIR (Réalisé en 1977, le film-emblème des années disco qui révéla John Travolta (et son fameux déhanchement) dans le monde entier.).

Née en 1955, Rhonda Jo Petty fut, à l'instar de ses consoeurs Annette Haven, Désirée Cousteau ou Seka, l'une des gloires de l'age d'or du porno yankee des années 70/80. Sachant que miss Rhonda a deux particularités : elle a le pubis rasé et ressemble fortement à une célèbre actrice. En l'occurence Farrah Fawcett, la plus sexy des trois Drôles de dames, feuilleton qui cartonnait sur les petites lucarnes de la fin des années 70. Ce qui explique pourquoi Rhonda Jo Petit prenait de temps à autre le pseudonyme de “Sarah Dawcett”. Parmi les (à peu près) 70 films X qu'elle a cumulé toutes fesses dehors, on peut retenir California Girls (1980) ou elle croise le sexe proéminent (entre 24 et 28 cm au garde à vous) de John Holmes avec lequel elle tournera à maintes reprises. Ou encore Candy Goes to Hollywood (1979) dans le rôle d'une nymphette en quête de gloire et de fortune qui se retrouve à forniquer dans les recoins les plus sordides de la capitale du cinéma.

Après avoir été marine et vendeur de savon au porte à porte , Damon Christian accède au cinéma en synchronisant l'image et le son sur de négatifs de films avant de travailler comme expéditeur de “nudies” (ancêtre des films pornos ou les actrices ne vont pas plus loin que la nudité) qu'il envoie dans toutes les salles des Etats Unis. Puis, quand le porno débarque dans les années 70, il se met à en produire une petite trentaine. Dont certains plutôt réputés comme Disco Lady, Superwoman, avec Desirée Cousteau en version femme de Superman portée sur les coïts et Plato's, the movie sur les dessous cul d'une boite de nuit.

Né le 10 mai 1943, Bob Chinn est un réalisateur d'origine sino-américain. Diplômé de l'école de cinéma de l'UCLA , il avait pour ambition de devenir metteur en scène de films traditionnels. Mais devant nourrir sa famille, il s'est mis à tourner des films X dés le début des années 70, à l'aube de la naissance du genre. Bob Chinn est surtout réputé pour avoir découvert John Holmes qu'il a imposé en 1971 dans Johnny Wadd qui deviendra la première franchise de films X avec un personnage récurrent (un détective queutard). En 2017, il publiera son autobiographie, “The Other Side of Paradise : “The Uncensored Memoirs of Bob Chinn”, qui raconte son long parcours dans l'univers du porno business.