DOG WORLD, LES ESCLAVES DE L'APOCALYPSE

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Un immense serpent jaune glissant sur le sable d’un désert aride, un soleil couchant digne de l’age d’or du western italien, un travelling qui suit une voiture roulant à vive allure… dés ses premiers plans, on s’aperçoit vite que Dog World  - alias les Esclaves de l’apocalypse - est un porno très ambitieux sur son look, son rythme et sa narration . On y suit l’histoire de deux innocentes jeunes femmes, Luna et Jasmine qui, après une catastrophe nucléaire de grande ampleur, se retrouvent condamnées à être des esclaves sexuels dans un château dominé par des mâles en rut. Le réalisateur Roberto Valtunea soigne donc particulièrement sa réalisation  via une magnifique photo tout en clair obscur qui renforce la tension hard ambiante.
D’une danse érotique au coin d’un feu pour la séquence la plus soft jusqu’à une scène de soumission intense ou la mignonnette Dunia Montenegro est prise en sandwich par deux de ses bourreaux dans un paysage dévasté, Dog  World navigue avec aisance entre le cinéma de genre et le porno pur et dur.
Voir cette étonnante séquence finale ou la très lolitesque Lesly Kiss se fait soumettre par un esclavagiste dans un festival de liquide  séminal bien compact. Allons-y donc pour ces 133 minutes d’aventures et de sexe  qui obtint le Prix du meilleur film au Festival du film porno de Berlin. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE SANCTUAIRE ou encore MAD MAX .

Comme vous avez pu le constater, Dog world  rend un hommage évident à deux grands genres du cinéma populaire : le film post apocalyptique à la Mad Max et surtout,  le « WIP », alias « Women in Prison », genre très coté dans le cinéma bis européen des années 70/80. Nouveau venu dans le hard européen, le réalisateur Roberto Valtuena s’était fait repérer avec The Gift, autre porno classieux qui avait obtenu trois prix (dont celui du meilleur film) au festival du film X de Barcelone en 2006. Ingénieur du son de profession et  visiblement cinéphile, Valtuena a donc commencé  sa carrière de réalisateur hard à l’age de 45 ans.  Ce qui, selon lui, lui permet de ressentir plus ardemment la sensibilité sexuelle des femmes.
D’ailleurs, à l’origine, Valtuena voulait faire un remake érotico/hard de Laura ou les ombres de l’été, célèbre film canaillou de David Hamilton des années 80. Mais, d’écriture en écriture, le script s’est transformé en un imposant film d’action cochon magnifié par la dernière génération d’actrices porno comme la Brésilienne Dunia Montenegro, et les Espagnoles Salma De Nora et la blonde Lesly Kiss. Cette dernière, qui a droit à la scène la plus chaude du film lorsqu’elle est soumise par un homme près d’une baignoire, a écrit en 2009 son autobiographie intitulée Nacida innocente  ou elle décrit son adolescence tragique faite de violence et de tentatives de suicide. Et dans laquelle elle confie que, derrière son statut de hardeuse choc, se cache en fait  une femme romantique à la recherche du grand amour.