DOMINATIONS ORIENTALES

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Nous sommes à Saïgon, en 1968, durant la guerre du Vietnam. Sans savoir au départ qui est qui, nous assistons à une scène de triolisme extrêmement hard où sous la menace d’un fusil tenu par une superbe blonde nue et borgne (vous avez bien entendu, elle a un bandeau sur un œil) un soldat américain se fait faire une fellation par une ravissante asiatique incarnée par la divine Linda Wong avant de lui faire l’amour. Pendant leurs ébats, la borgne sort un couteau et commence à lacérer la peau de l’homme qui saigne.

Ce sang excite au plus haut point les deux femmes qui s’en badigeonnent avant que l’orgie ne s’achève par un orgasme libérateur. Etrange, me direz-vous, mais attendez, vous n’avez encore rien vu. Nous retrouvons en 1977 à San Francisco l’homme que nous venons de quitter neuf ans plus tôt qui se révèle être un agent américain. Il est chargé par ses supérieurs de localiser un agent traitre qui travaille pour les russes. Comme par hasard, notre héros va retrouver durant cette mission sa partenaire asiatique qui répond au doux nom de May Ling.

Ce scénario d’espionnage confus et agité n’est qu’un prétexte à nous offrir des scènes pornographiques gonflées où la violence et la soumission sont reines.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ATTACHE-MOI - PEDRO ALMODOVAR (1990) (Ricki, jeune homme amoureux de Marina, une actrice porno,l'enlève, puis la séquestre pour lui démontrer son amour et provoquer chez elle un sentiment amoureux vis-à-vis de lui.) ou encore LE JOURNAL ÉROTIQUE D'UNE THAÏLANDAISE - JEAN-MARIE PALARDY (1980) (Les aventures érotiques et exotiques de Jean-Marie Pallardy, Brigitte Lahaie et Sylvia Castel à Bangkok).

« Un peu de souffrance, un peu de peur, c’est toute la différence » dixit Linda Wong à la blonde aperçue dans la scène du balcon après qu’elle se soit fait violer par l’énorme sexe artificiel tenu par Linda. Voilà qui résume assez bien l’esprit du film et tout ce que veut faire passer le cinéaste Richard de Santos, de son vrai nom Charles Webb, réalisateur de plus d’une soixantaine de films pornographiques du début des années soixante-dix jusqu’en 1990, la belle époque du porno destiné à l’exploitation en salles. Outre Tracy O’Neil, Kelley O’Day ou Jewell Bryght, les superbes cochonnes qui participent aux orgies sadomasochistes de ce film, attardons-nous un instant sur celle qui nous fascine le plus dans cette histoire, j’ai nommé Linda Wong.

Originaire de San Francisco, elle a été la première asiatique à devenir une star de l'industrie du film pour adultes. Après avoir travaillé dans le cabinet d’un célèbre avocat de San Francisco, elle débarque dans le porno au milieu des années 70, en 1974 pour être plus précis, dans un film intitulé Oriental ecstasy girls aux côtés de John Holmes et de la plantureuse Candy Sample,

Sa plastique impeccable, ses regards sensuels, son charme exotique et ses performances sexuelles vont la propulser au niveau des superstars du métier. Elle aura travaillé avec les plus grands noms du métier. Outre John Holmes , elle s’est envoyée en l’air pour notre plus grand plaisir avec Annette Heaven, Paul Thomas, Joey Silvera ou Georgina Spelvin pour ne citer que les plus connus de ce côté de l’Atlantique. En 1981, au sommet de sa carrière, elle a soudainement quitté le bateau - soi-disant sur l'insistance de son petit ami d'alors. Mais, quatre ans plus tard elle fait son come back dans le métier avec un petit handicap : elle se drogue et elle est accro à l’héroïne. En 1987, elle est incarcérée deux mois en prison pour s’être fait prendre alors qu’elle essayait d’acheter de la codéine dans une pharmacie avec une fausse ordonnance. Relâchée sous caution dans l’attente de son procès elle fera une overdose de stupéfiants dans une chambre de motel en Californie. Triste fin pour une étoile qui nous aura fait tant fantasmer.